Voila Sucre, une ville toute blanche et harmonieuse, même le climat est doux et agréable. Tous les ingrédients sont la. ainsi nous passons une petite semaine à flâner dans les belles rues entre les places et les églises. On se croit dans le sud de l’Italie…ou plus de l Espagne! Cette semaine nous sommes accompagnes tous les jours par des fanfares incroyables. C’est bientôt le 6 aout, le jour de la déclaration d’indépendance de la Bolivie,et les Boliviens adorent les fêtes et les commémorations. Les majorettes lancent leur bâton avec fougue et les trompettes résonnent dans toute la ville. Tous défilent, les militaires, les notables en costumes gris, les médecins, les étudiants et collégiens… Chaque jours il est un peu difficile pour nous de progresser et de traverser les rues sillonnées par ces cortèges. Puis enfin le Jour ‘J’ arrive, au milieu du plus gros défilé encore jamais vu, il y a Evo Morales, bien sur nous ne pouvons l’apercevoir, mais sommes un peu impressionnés de le savoir à moins de 20 mètres de nous. En fait nous l avons repéré grâce à ses gros 4×4 qui le protègent, des Hummers américain, ca nous fait sourire.
Cette semaine nous avons aussi retrouvé nos compagnons de route que nous croisons régulièrement depuis le nouvel an au Cambodge, Caro et Cédric. C’est donc à quatre que nous prenons un magnifique bus couchette pour La Paz. Quel confort ce bus!
La Paz détonne en comparaison de Sucre, nous sommes dépaysés, voici la Bolivie, la vraie. Les chapeaux melon des dames sont un peu plus hauts et un peu plus stylés ainsi que les jupons bouffants qui ici sont plus longs et plus nombreux que à Sucre. Les femmes semblent tenir tous les commerces. Sur les marchés, dans les boutiques, partout il n y a que les femmes qui travaillent. Bientôt nous découvrons les hommes, un peu plus haut dans la ville. Ils se retrouvent en groupe sur les trottoirs pour boire jusqu’à la fin et tomber affalés raides au milieu de la route. Les boutiques de rues ici ne vendent que des alcools en bidons de 5 litres. Il n est pas rare de voire un fils en train d’essayer de réveiller son père qui cuve dans son vomi. Nous n’avions encore jamais vu une ville autant ravagée par l’alcool.
Nous logeons dans le quartier artisanal, c’est aussi les quartiers de gringos et des agences de trek. Cela nous fait un peu penser au quartier de Thamel à Katmandu. Nous trainons nos pattes dans les petites rues, Rémi à la recherche d’un Charango, une petite guitare, et moi sur le marché aux sorcières je me demande si je dois ramener un fétus le Lamas pour protéger notre nouvel appart au retour.
La Paz est une ville immense qui part depuis une cuvette et monte sur les collines à pic qui l’entoure. Toutes les constructions sont de bric et de broc, majoritairement des briques rouges non recouvertes.
Ce qui est sure, c’est que en Bolivie tout est plus compliqué que en Argentine et nous devons redevenir plus attentifs. Cela ne nous empêche pas d’être malade des que nous sortons d’un restaurant.
Pou sortir du chaos de la ville, nous allons faire un trek avec Cédric et Caro ainsi que Aurélie et Denis un couple rencontrés dans une librairie. Nous allons partir 6 jours en tout et avec à la fin l’ascension du Huayna Potosi, un sommet de 6088 m. Pour nous mettre en forme nous allons marcher 4 jours dans le cordillère royale au pied du Condoriri. 4 jours à 4500 en tente, avec ça nous seront bien acclimatés. Cela fait près de 1 mois que nous ne sommes quasiment pas descendus en dessous de 3500 m –sauf à sucre- nos globules seront en forme pour notre retour parisien!