Commençons par les points positifs:
- les téléphones qui tombent sur La Nouvelle République et demandent de l'information à ceux qui décrochent. Un tableau de Magritte revu et corrigé à la lumière de la civilisation de l'information (en ce sens on peut déjà dire que c'est un space opera surréaliste comme je l'ai lu chez Actu SF) . Tout ce qui tourne autour de ce Festival d'ailleurs est plutôt réussi.
- l'ambiance stalinienne de la Nouvelle République. Le début du roman révèle une intrigue inattendue d'espionnage, c'est une bonne surprise.
- la touche de fun ça et là (je n'en di pas plus pour ne pas dévoiler les petites surprises qui jalonnent la lecture)
A présent, ce qui finit par lasser:
- les détails techniques. Là l'auteur abuse vraiment et à force on s'ennuie. Exemple page 428:
Il regarda le compte à rebours fatidique. le croiseur de guerre se rapprochait de sa destination à une allure d'escargot à peine 40 k.p.s.. L'ennemi avançait vers eux à environ 200k.p.s., ralentissant toujours, mais leur propulsion diminuait - si cela continuait, à une vitesse acquise de 250k.p.s., leurs trajectoires se croiseraient dans environ 500 secondes, et ils seraient à portée de lancer de missiles 200 secondes avant cela.
- Une fois passé les cent premières pages, l'intrigue se relâche singulièrement (sans jeu de mot, ceux qui ont lu le livre comprendront !). C'est d'ailleurs pour cette raison que j'avais arrêté le roman la première fois. On s'ennuie quand même. C'est dommage, c'était bien parti.
Donc, au final, encore un roman qui certes n'est pas à jeter mais qui n'est pas l'oeuvre du siècle - si je puis m'exprimer ainsi - et qui laisse un peu sur sa faim.