Lors de la présidentielle 1988, Jacques Chirac fut victime de la tontonmania. En est-il désormais bénéficiaire et que cacherait cette mode ?
La tontonmania est à l'opinion ce qu'est le tonton à la famille.
Il est le protecteur, le garant des équilibres en dehors de l'usure des arbitrages quotidiens.
C'est le refuge qui rassure dans les moments difficiles car il est à la fois lointain au quotidien mais proche dans l'affection.
C'est la quatrième résurrection pour Jacques Chirac. La première fut en 1977 avec la victoire municipale à Paris qui évitait la marginalisation-danger de la démission d'été 76.
La seconde fut en 1981 lors des législatives post-présidentielles lui permettant de revenir à la tête d'un parti politique structuré prêt pour une nouvelle page.
La troisième fut en 1995 où l'opinion Française a enfin aimé cet homme après qu'il eut tourné les "tourments" de 1988.
Maintenant l'affection va à celui-ci qui "en a beaucoup connu" et qui a su surmonter ; car c'est aussi ce volet du "tonton" : connaître la vie avec ses hauts et ses bas.
C'est aussi peut-être un appel à une Présidence plus consensuelle, apaisée et compagne des tracas du quotidien ?