«Nous pouvons aisément comprendre que lorsque nous avons besoin de maîtriser le mouvement du monde, nous pouvons supporter de ressentir l'émotion du paysage, notre corps mis en mouvement participant alors à l'apparaître du monde. Nous pouvons chercher à dresser des barrières, à nous distancier du monde, à objectiver celui-ci pour en faire un ensemble d'objets récupérables et contrôlables. (...) Au lieu de ressentir une exaltation, le moment du paysage coïncide pour nous avec une dévastation. Destruction et dévastation ne sont pas identiques. La destruction empêche l'émotion du paysage, la dévastation accompagne l'émotion.»
Grout, Catherien. (2004). L'émotion du paysage, Bruxelle : La lettre volée, p.20