Raymond Viger Dossier Restaurant
Quand je vais au restaurant, je m’attends à ce qu’on me serve avec un sourire et politesse. Si j’ai ce minimum, la serveuse aura droit à son pourboire entre 10% et 15%. Si j’en ai plus, le pourboire pourra être bonifié, en fonction du plaisir que j’aurai eu d’aller à ce restaurant.
En contre-partie, si je me sens brusqué, si le sourire n’y est pas, le pourboire commencera à fondre en fonction de la qualité reçue. Parce qu’en temps que client, le pourboire est une forme d’évaluation.
Un déjeuner au restaurant Teddy’s Deli & Bar de Pointe-aux-Trembles
Je me retrouve au restaurant Teddy’s Deli & Bar de Pointe-aux-Trembles, situé dans l’est de Montréal. Possiblement à cause de son logo, plusieurs connaissent ce restaurant sous le nom de Teddy Bear.La serveuse est une habituée de ce restaurant. Nous sommes très mal servi. La moindre hésitation pour commander et on entend les soupirs de la serveuse qui s’impatiente, aucun sourire, il faut demander à ses collègues pour avoir du café…
Arrive le moment de payer l’addition. Nous sommes 6 ou 7 clients différents à attendre après elle le temps qu’elle calcule ses factures et se fasse payer. Après avoir payé, un client quitte et lui souhaite une bonne journée. La serveuse répond d’un air aigri « Ouais, une bonne journée! Si les filles pouvaient rentrer, ça pourrait aider! » Mon déplaisir d’avoir déjeuner au Teddy’s Deli & Bar ce matin-là est bonifié par les commentaires déplacés et arrogants de la serveuse.
Le pourboire de la serveuse
Arrive enfin mon tour pour la payer. Question de principe, il est impensable que je lui donne plein pourboire. Je me sens très généreux et lui donne un pourboire de 6%. En réalité, on aurait dû me donner une escompte sur ma facture pour avoir endurer cette serveuse pendant mon déjeuner. Je viens de dépenser 30$ pour un déjeuner et je n’ai pas eu le plaisir minimum auquel j’aurais eu droit.
La serveuse compte le pourboire devant les clients et me lance: « Quoi! Rien que ça! Je suis obligé de déclarer 8% de pourboire aux impôts. » Pour éviter de faire un débat qui n’aurait pas eu de fin, je me contente de lui répondre: « Vous devriez vous considérer chanceuse. Avoir connu votre réaction avant, vous n’auriez rien eu. »