Une hirondelle ne fait pas le printemps. La vraie reprise arrive quand ça ira mieux pour l'emploi et les salaires

Publié le 17 août 2009 par Ressol

L’Insee vient d’annoncer les résultats provisoires de l’activité économique au deuxičme trimestre. La croissance, autrement dit la hausse du produit intérieur brut, serait de 0,3 %, aprčs quatre trimestres de baisse.

Faisant référence ŕ ce chiffre, la ministre de l’Economie, Mme Lagarde annonce que « la France sort enfin du rouge ». Son intention est de justifier la politique du gouvernement qui aurait enfin porté ses fruits !

Pour les salariés, cela aurait été certainement une bonne nouvelle si la situation se serait améliorée sur le front de l’emploi et des salaires. La multiplication des restructurations et la montée des inquiétudes ŕ l’approche de la rentrée confirment le contraire.

La performance du deuxičme trimestre repose principalement sur deux facteurs : une légčre amélioration de la consommation des ménages et un net progrčs du solde du commerce extérieur.

En revanche, l’investissement des entreprises continue de diminuer, tandis que leur taux de marge s’améliore légčrement.

Contrairement ŕ ce que laisse croire la ministre, ces données ne confirment pas une reprise durable. Męme avec ce résultat du deuxičme trimestre, qui risque d’ętre révisé, en l’absence d’une amélioration sensible de la situation, le PIB diminuerait de 2,4 % cette année. Un point du PIB représentant environ 20 milliards d’euros, le revenu national en France diminuerait alors d’environ 50 milliards d’euros.

Une reprise durable ne peut pas reposer uniquement sur le commerce extérieur. Il faut renforcer les ressorts internes, accroître l’investissement et améliorer le pouvoir d’achat.

Tant que l’emploi, les salaires et l’investissement ne repartent pas ŕ la hausse, la situation demeure fragile et inquiétante pour des millions de salariés, de privés d’emploi et de retraités.

Le patronat et le gouvernement doivent répondre aux exigences des salariés exprimées ŕ travers les mobilisations et les luttes.

La CGT continue de mobiliser les salariés, les privés d’emploi et les retraités sur la base de ces revendications et ses propositions.