On n'en a pas fini avec les paradis fiscaux, ces pays où la fiscalité est très basse voire inexistante. On comprend bien pourquoi les circuits financiers obscurs ou malhonnêtes empruntent le chemin de ces îles. C'est un moyen pour eux de retrouver une existence légale leur permettant d'intervenir sur les marchés boursiers, fonciers…l'argent sale devenant soudainement plus blanc que blanc. Lors de la dernière rencontre des chefs d'état du G20, l'affaiblissement des paradis fiscaux a été évoqué, des pistes ont été proposées pour obtenir un jour leur disparition mais il faudra du temps, beaucoup de temps pour venir à bout de cet avatar du libéralisme et de la libre circulation des capitaux.
Sans aller jusqu'à une économie encadrée, cadenassée, fermée, on peut souhaiter des règles du jeu plus strictes, plus respectueuses des hommes et de l'environnement. On le voit bien avec les bonus des traders. Ils font encore aujourd'hui comme si la crise n'existait pas ou n'avait jamais existé. Leurs pratiques justifiant toutes les spéculations demeurent d'actualité et il se trouve des dirigeants de banques pour justifier ces comportements au nom d'un contrat ou d'une concurrence sévère.
Mme Lagarde peut toujours se féliciter d'une reprise de 0,3 %, on n'est pas encore sorti de la récession. Demandons aux chômeurs et aux salariés menacés de perdre leur emploi ce qu'ils pensent des bonus et des délocalisations. Il suffit de constater que le taux de syndicalisation progresse chaque mois pour comprendre que les travailleurs de ce pays savent qu'ils devront, tôt ou tard, se défendre et lutter.