Quel merveilleux samedi hier. Non seulement il a fait un temps idéal, plein soleil et chaleur tempérée par une douce brise mais en plus nous étions le 15 août. Je crois que cette date est ma préférée de toute l'année, en tout cas bien avant le 25 décembre ou encore le 17 avril. En plein cœur de l'été, tout le monde ou presque a déserté l'immeuble. Qui est en vacances, qui est parti pour le week-end, qui est je ne sais où et je m'en fous du moment que c'est ailleurs. Aucun bruit dans la bâtiment, aucune chasse d'eau qui ébranle les tuyauteries, aucune perceuse qui ne me vrille les tympans, aucun piétinements sur des parquets non isolés, aucun cris de gamins échauffés, aucunes conversations téléphoniques braillées des balcons, le calme absolu règne dans l'immeuble et au dehors, la chaleur relègue les quelques passants vers des abris ombragés. Voitures, motos et autres moteurs à explosion se sont tus, le silence prend son essor, plus que jamais le silence est d'or. Au milieu de tout, je me crois près de rien. Je somnole dans mon canapé, bercé par France Musique en sourdine. Les rats ont quitté le navire, le capitaine respire enfin, seul maître à bord. Les seuls bruits que j'entends sont les miens et allez savoir pourquoi, ce sont les seuls que je tolère ! Les choses sont bien faites puisque ainsi je peux me supporter. Pourtant cette année nous avons joué de malchance, la fête de Marie est tombée un samedi (la fête, pas Marie) ; l'idéal c'est quand ça tombe un autre jour, permettant de faire le pont, là on s'assure trois au quatre jours de bonheur total. Je me suis renseigné, d'après les experts, l'année prochaine nous serons un dimanche et ça c'est très mauvais comme date alors raison de plus pour en avoir bien profité cette année !