Je suis retournÊe au cinÊma, voir Le temps qu'il reste, une saga singulière et quasi silencieuse sur une famille de Palestiniens, de 1948 à nos jours, filmÊe un peu à la manière de Tati. Il y a beaucoup de poÊsie et quelques scènes burlesques, qui saisissent mieux que tout autre genre l'absurditÊ de la guerre. Comme ce gros canon de char israÍlien qui suit dans la rue les cent pas d'un homme en pleine conversation sur son portable, parfaitement indiffÊrent aux mouvements de la machine de guerre braquÊe sur lui. Bref, un film un peu hermÊtique à mon goÝt, mais qui ne laisse pas indiffÊrent et offre une vision très personnelle d'un conflit devenu trop familier.
Le temps qu'il reste, c'est aussi les quinze jours qui viennent, cette pĂŠriode flottante oĂš mĂŞme si on n'a plus la chance d'ĂŞtre en vacances, le travail garde une saveur estivale, un rythme ralenti. Le tĂŠlĂŠphone sonne moins, les mails s'entasse moins, on s'autorise mĂŞme Ă faire un pied-de-nez au rĂŠveil sans trop culpabiliser, avant de partir bosser en tongs et en marcel. En rĂŞvant du prochain barbecue et d'un verre de rosĂŠ bien frais.
Photos : Les ingrÊdients d'un barbecue rÊussi : une mÊtÊo conciliante, un lapin savant (qu'on ne transforme pas en pâtÊ, même si on est affamÊ), un cocktail colorÊ et du rosÊ bien frais. Merci Isa, merci Christophe !