J’aurais aimé vous parler de la cérémonie de clôture, à partir de Eastman mais la vie étant ce qu’elle est avec ses heures qui s’égrènent trop vite, me voilà à la Vieille Usine, toujours à L’Anse à Beaufils, fuyant le soleil qui me fait renne au nez rouge, même avec de la crème solaire force 60 et un chapeau !
Il y avait aussi l’option de laisser tomber et ne pas en parler du tout. J’aurais trouvé ça dommage, parce que c’est l’heure de la reconnaissance et je crois tellement à cette valeur. Ne serait-ce que pour la reconnaissance à ces bénévoles qui se dévouent dans l’ombre pour mettre l’événement en lumière. Sans eux, bien sûr, les Correspondances d’Eastman n’aurait pas lieu. J’en ai croisé combien, aussi concentrés que consciencieux à placer les (trop) nombreux visiteurs pour le nombre de sièges à la Terrasse et dans le théâtre même La Marjolaine. Ils irradiaient de cette beauté propre à la dévotion silencieuse. Je nomme le poste de placier, mais chaque jardin a ses fées – et quelques lutins – vous offrant la panoplie du parfait épistolier. Et que dire des propriétaires qui ouvrent la porte de leur emplacement privé pour nous faire bénéficier des plus coins de la région. Je ne nommerai pas toutes les fonctions qui exigent des bénévoles, mais avec un régiment de 125 bénévoles et 12 espaces d’écriture, ça vous donne une bonne idée. Même les quelques personnes engagées dans le sens lucratif du terme, inévitablement, font du bénévolat. Un merci particulier à Line Richer, la joyeuse chef d’orchestre depuis sept ans qui, une première cette année, a présenté les écrivains, brièvement à sa manière simple et naturelle qui donne le ton. C’est de la passion ça mes amis, de la passion qui se rétribue par l’amour du partage !
La cérémonie récompense les participants au concours de la Poste restante, organisé par Denise Neveu. Je ne vous ai même pas dit quel était le thème cette année. Inspiré du très beau livre Confessions animales - Bestiaire et son CD, lu par l’auteur, Serge Bouchard, on invitait les participants à mettre des mots dans la bouche (gueule !) du colibri ou de l’ours blanc. On donnait des pistes inspirantes et en plus, cette année, on misait sur la brièveté (pas si facile la brièveté !), suggérant d’y aller par le genre télégramme ou courriel, mais pas à prendre au pied de la lettre ! Quatre des cinq lauréats étant sur place, ils ont reçu leur Prix (des livres !) des mains des très fidèles, Francine Ruel et Dany Laferrière qui en ont fait des lectures senties. Un seul homme sur cinq, je le mentionne car, ai-je besoin de préciser que l’homme épistolier est un oiseau rare. J’ai remarqué cependant que plusieurs hommes accompagnent leur épouse et se laissent prendre au jeu de la littérature, ce que j’ai eu le plaisir d’entendre de la bouche de certains.
Si vous désirez quelques chiffres, des informations officielles, le journal la Tribune vous en donne ici.
Aussitôt que les dates de la prochaine édition seront connues, je vous en fais part. Je pense à ceux qui ont le goût de se planifier cette expérience palpitante.
Ah ... mission accomplie !
P.S. : Je brûle sous le soleil et je brûle aussi de babiller sur mon voyage vacances, alors rendez-vous bientôt pour le reste des vacances à la Babillarde du Pigeonographe.
N.B. : Mes photos sont plutôt floues, elles sont prises du balcon. À noter que le décor de la pièce qui joue à La Marjolaine cette été Les Premières classes étaient de nouveau en place.