Sa Majesté des mouches parut en 1954, démontrant tout ce que l'élaboration d'une société humaine peut avoir de fragile : quand le vernis social implose, le retour à une animalité est assuré, décrivait William Golding, Nobel de littérature en 1983.
C'est un journal intime que John Carey, professeur émérite d'anglais à Oxford, a découvert, qui révèle plus de 20 années de vie de l'écrivain qui aura donné vie au livre à paraître prochainement. Il puise d'autres informations dans un ouvrage que Goolding avait écrit pour sa femme, Ann, décédée en 1995 et qui ne fut jamais publié. On y découvre ce que William décrit comme une part « monstrueuse » de lui-même.
Il ne cache rien de sa dépendance à l'alcool, ni des démons qui l'obsédaient. Il évoque les problèmes avec ses propres parents et surtout, ce passage qui choque toute la presse anglaise, dont le Times, racontant commen, alors qu'il avait 18 ans, il faillit violer une jeune fille nommée Dora, 14 ans, avec laquelle il prenait des cours de piano. Il la décrit comme « perverse par nature », mais également « sexy ».
Cette dernière aurait par la suite fait des avances à son père, dans l'intention claire de le discréditer.