L’Angleterre victime du libéralisme me rappelle une pensée que j’ai eue à l’époque où Tony Blair a chipé les jeux olympiques à la France.
La Grande Bretagne avait immédiatement goûté le poison du cadeau. Son dossier n’avait pas été préparé sérieusement (selon les paroles mêmes d’un responsable interviewé par la BBC), son coût était massivement sous-estimé. Aujourd'hui on se demande même si elle aura assez d'énergie pour éclairer les jeux (voir la référence du billet ci-dessus). La manœuvre de Tony Blair c’était la perfide Albion à son meilleur. Mais elle lui a pété à la figure, à croire qu’il était français.
Le génie de la perfide Albion a été de ne jamais s’appliquer ce à quoi elle croyait. Par exemple quand son peuple s’est révolté au 19ème siècle et a utilisé les travaux des philosophes anglais des Lumières et l’existence du parlement pour appuyer sa demande de quelques droits de l’homme, il lui a été répondu que tout ceci n’était pas fait pour lui. Tony Blair a cru ce que disait l’Angleterre (notamment sa théorie sur le libéralisme financier). Il le lui a appliqué, sûr de faire son bonheur.
Cela confirme ce que disait de M.Blair l’élite anglaise : qu’il avait un esprit de troisième ordre (parce que, je crois, il avait eu une mention passable, « third », à l’université) ?
Compléments :
- Du relativisme anglo-saxon : Et Dieu créa l'Anglo-saxon.
- THOMPSON, E.P., The Making of the English Working Class, Vintage Books USA, 1966.
- Je m’interroge : jusqu’où est allé M.Blair ? L’état de l’Angleterre serait-il plus malsain qu’on ne le pense ?