Le graffiti est considéré comme l'un des mouvements à l'origine du concept de guérilla marketingBien que dans les années 70 à New York, le but n'était pas de promouvoir un produit ou un service, mais l'expression d'un message, les marques ont vite vu le potentiel de cet art urbain.Les collaborations artistes-marques, les marques lancées par des ex-graffeurs ont surfé sur la tendance graffiti/urban art depuis les années 2000: Futura 2000, Claw pour Nike, Marc Ecko pour le lancement de la marque éponyme*... et du côté français, les collaborations entre Fafi et les Fafinettes pour Adidas.
Mais dans certains cas, il n'est pas facile d'intégrer des opérations graffiti dans un dispositif de campagne, par manque de crédibilité street et d'authenticité
En 2005, la marque Sony en a fait les frais aux Etats-Unis. Afin de promouvoir le modèle PSP, l'idée était d'envahir quelques endroits stratégiques par des graffiti d'artistes mettant en scène la PSP. New York City, San Francisco et d'autres villes étaient concernées !
Du fait que cet art n'a jamais été réellement accepté par les citadins américains, et que les graffitis en question n'avaient rien d'artistique, des pétitions furent lancées sur Internet, avec des commentaires allant du 'Arrêtez de profiter des graffiti d'artistes' au 'Je n'achèterai plus de produits Sony.'
Ce cas précis montre que les marques ne peuvent aller à l'encontre d'une pensée commune. S'acheter une crédibilité street n'est pas aussi facile que de signer un chèque: cela doit passer par des sponsorings, des oeuvres sociales, des collaborations
Je tiens d'autre part à présenter le travail de Zevs, qui, en voulant dénoncer la société de consommation chinoise, risque une peine de prison pour vandalisme.
Pour ceux qui aimeraient en savoir plus, voir l'exposition 'Born in the Streets' à la Fondation Cartier, le film Wild Style, ou encore Wikipédia.