- Introduction :
- Prosodie :
- Quantité des voyelles :
- Quantité des syllabes :
- L'élision :
- Quantité des Finales :
- La métrique :
- Les principaux pieds :
- L'Hexamère dactylique :
- Le pentamètre :
- Méthode de scantion :
- Noter les élisions eventuelles
- Noter les quantités des voyelles connues
- Délimiter les pieds
- Placer les coupes et les interpréter
Le vers latin se partage en pieds, ou groupements de syllabes brèves ou longues.
La versification latine repose essentiellement sur la quantité des syllabes.
On distingue la prosodie qui sert à reconaitre les syllabes longues et les syllabes brèves et la métrique qui sert à scander les vers en les décomposant en pieds.
- Une voyelle est brève quand elle est suivie d'une autre voyelle (même si un "h" s'intercale entre les deux voyelles).
- Une diphtongue (ae, au, eu, oe) est toujours longue.
- Une voyelle est toujours longue quand elle provient de la contraction d'une diphtongue (ex : acquiro qui vient de ad quaero) ou de deux voyelles (ex : nil (de nihil) ou cogo (de co et ago)
Pour connaître la quantité d'autre voyelles, consulter le dictionnaire.
- Toute syllabe est dite longue par nature si elle contient une voyelle longue par nature.
- Une syllabe est dite longue par position si la voyelle est suivie de deux consonnes. ex : dans esse, le premier "e" est long.
Remarque : les deux consonnes suivant la voyele peuvent aussi se trouver dans deux mots distincts. ex : le "i" de Jovis est long dans Jovis filius erat car il est suivi de deux consonnes : "s" et "f".
Exeption : Une syllabe est dite commune (elle peut être longue ou brève) si elle comporte une voyelle suivie de deux consonnes dont la première est une occlusive (b, g, d, p, c, t ou f) et la seconde une liquide (r ou l)
- Une voyelle (ou une diphtongue) qui termine un mot s'élide si le mot suivant commence par une voyelle (ou un "h" suivi d'une voyelle). ex : mult[i] eunt mult[i] habent mult[ae] erant
Remarque : Dès l'époque classique, le "m" final ne se prononçait plus si le mot suivant commençait par une voyelle. Les syllabes en -am, -em, -im et -um s'élident donc devant la voyelle commençant le mot suivant.
ex : Monstr[um] horrend[um], inform[e], ingens. (Un monstre horrible, hideux, colossal)
Exeption : Lorsque un mot se termine par une voyelle ou un "m", et quie le mot suivant est "est" (ou "es"), c'est le "e" de "est" qui s'élide.
ex : data [e]st tuum [e]st
- La dernière consonne d'un mot de deux ou plusieurs sylabes est brève si elle est suivie d'une autre consonne que "s".
- Les finales en -as ou -os sont toujours longues.
- La Spondée : _ _ (deux syllabes longues)
- Le Dactyle : _~~ (Une syllabe longue suivie de deux brèves)
- L'Anapeste : ~~_ (Deux syllabes brèves suivies d'une longue)
- Le Trochée : _~ (Une syllabe longue suivie d'une brève)
- L'Iambe : ~_ (Une syllabe brève suivie d'une longue)
- Le Tribraque :~~~ (Trois syllabes brèves)
C'est le vers le plus employé dans la poésie latine. Il comprend 4 dactyles ou spondées suivis d'un dactyle et d'un spondée ou d'un trochée:
1 2 3 4 5 6
_~~ _~~ _~~ _~~ _~~ _ _
ou ou ou ou ou
_ _ _ _ _ _ _ _ _~
/ // /
L'hexamètre dactylique comporte une coupe principale, la césure, qui se trouve après le 5ème demi-pied et deux coupes secondaires : la coupe trihémimère après le 3ème demi-pied et la coupe hephthémimère après le 7ème demi-pied.
Remarque : Une coupe ne sépare jamais un mot en deux.
1 2 3 4 5 6
_~~ _~~ _ _~~ _~~ _
ou ou
_ _ _ _
//
Le pentamètre se compose de deux éléments délimités par la césure centrale.
Le pentamètre ne comporte pas de coupes secondaires.
Lorsque le pentamètre est employé avec l'hexamètre dactylique, on parle alors de distique élégiaque très utilisé par Catulle, Tibulle, Properce et Ovide.