Sagrippant

Publié le 14 août 2009 par Olivier57
Branle-bas de combat au cas où la grippe H1N1 serait un peu plus virulente que prévue. Fermetures d'écoles, d'aministrations, d'entreprises, réductions des transports, distributions de masques etc.

Mais il y a une mesure préventive que l'on ferait bien d'appliquer, même en l'absence de psychose grippale, c'est notre habitude de serrements de louches et des bisous mouillés pour se dire bonjour ou aurevoir. Chaque matin les virus trouvent de complaisantes passerelles et ceux de l'un passent aussitôt de joues en joues, de mains en mains, pour se colporter plus vite qu'une rumeur, jusqu'à ce que tout l'immeuble soit touché en une seule journée.


C'est sûr, c'est moins convivial. Quoique. Quand on a envie d'être convivial, vraiment convivial, les bisous, c'est plus sur la bouche que sur les joues, non ? Au moins là, on sait que l'on s'échange environ 250 types de bactéries et autres parasites, c'est d'un commun accord, net et sans bavures... Enfin, quand je dis sans bavures... c'est façon de lécher...

Comme je plains les gentilles dames qui sont obligées de se coltiner 20 ou 30 paires de bisous une voire deux fois par jour...  Difficile de dire non à un quatrième baiser quand on a déjà embrassé les trois collègues de la salle à café... Et pourtant,  à chaque échange, quelques centaines de bactéries et de parasites qui prennent une correspondance pour la Sécu... Tiens voici mes microbes, merci pour les tiens, à charge de revanche et sans rancune... Moins proches mais tout aussi efficaces, les poignées de mains moites sont un vecteur aussi excellent.

Franchement, un grand sourire, un signe de tête, un petit geste amical, une parole aimable comme "bonjour, tu vas bien" ou "bonne soirée", il y a quand même pas mal de coutumes pour se saluer de manière sympathique sans être obliger de s'échanger les virus. D'autant que ces baisers et serrements de mains relèvent plus des automatismes que des pensées profondes.

Bien cordialement,

Olivier.