Je sais que vous attendez tous le retour de la Besace avec une grande impatience (...) alors je vous fais un petit coucou au beau milieu de mes vacances, parce que je suis en courte escale à Roanne, ville dans laquelle il n'y a rien à faire, rien à voir, rien à espérer, (...), hormis une équipe de basket actuellement au repos, comme mon blog... Ce vide sidéral est l'opportunité rêvée pour se remettre à "politiser" un peu...
Donc une fois n'est pas coutume, je viens vous annoncer mon plus fervent soutien au gouvernement français. Si si. Mais je précise : mon soutien concerne la décision du ministre de l'intérieur de suspendre le préfet Paul Girot de Langlade pour "propos diffamatoires, empreints de racisme"... Si vous n'avez pas entendu parler de cette histoire, résumons : le 31 juillet à Orly, ce Monsieur le Préfet, victime de la "répression" de l'aéroport d'Orly malgré son éminent statut, s'en est pris à l'agente de sécurité d'origine antillaise qui a eu l'outrecuidance de le SOUMETTRE à un contrôle de sécurité. Excédé, Monsieur le Préfet lui aurait rétorqué : « Où on est là? On se croirait en Afrique (...). Il n'y a que des Noirs ici».
Une enquête a été ouverte aujourd'hui au parquet de Créteil.
"Petite" incongruité : ce Monsieur le Préfet (hors cadre par ailleurs) est comme le rappelle Mediapart "l'un des quatre hauts fonctionnaires nommés – avec ses homologues de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique – pour assurer la coordination locale des Etats généraux de l'Outre-mer... " mise en place par Sarkozy 1er qui déclarait solennellement en février : «Pourquoi des Etats généraux? Parce que le principe de démocratie implique un dialogue, une écoute, une compréhension mutuelle. Que la crise sans précédent que viennent de traverser la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion et la Guyane témoigne de l'importance d'entendre ces frustrations, blessures et souffrances. Qu'elle témoigne tout autant de l'impérieuse nécessité de les surmonter pour imaginer l'avenir de l'outre-mer. Un avenir à construire dans le respect et le dialogue.»
Donc il n'a pas eu le choix Monsieur Le Ministre Eric Besson. Il fallait punir... et assortir les discours bien intentionnés de faits bien... attentionnés.
Sinon, à Roanne, heureusement, il y a plein de monde que j'aime bien. Non parce que sinon, qu'est-ce que je viendrais y faire...?
PS au(x) Roannais qui m'envoient des réclamations relatives à ma description de leur ville : il s'agit d'humour, j'adore venir!