Florent Montillot aura profité de l’été pour faire main basse sur les régies de quartier. Certes, nous étions prévenus depuis longtemps : la ville d’Orléans avait décidé d’en finir avec ces structures associatives crées il y a plus de dix par des militants – plutôt de gauche - soucieux d’aider des hommes et des femmes en grande précarité à remettre pied dans le monde du travail. Une tâche particulièrement difficile tant il est compliqué d’être à la fois sur le marché concurrentiel et soucieux de mettre en place des processus qui accompagnent les salariés des régies dans leur « retour à l’emploi ». Pourtant, Argonne Service Plus avait réussi, après des années de galère, à reprendre pied. Grâce à l’aide de la ville bien sûr, mais aussi à la compétence de sa directrice, au travail de ses salariés et à la ténacité du président et de son bureau. La régie avait résisté à bien des tempêtes. Celle-là – très politique – aura eu raison d’années et d’années de volontariat et d’engagement militant et associatif. Certes Répères, à La Source, était mal en point. Mais il y avait sans doute des moyens d’aider cette régie à se redresser tout en lui assurant son indépendance associative. Mais l’adjoint à la sécurité, qui aime a rappeler qu’on lui a aussi collé l’étiquette « prévention » ne supportait sans doute pas cette indépendance. Il s’est fait nommer vice-présider de la structure municipale d’insertion qui a été créée en lieux et place des deux régies. Après avoir déjà annexé l’Aselqo – dont il est également vice-président, il a ainsi réussi à mettre au pas les régies de quartier. La nomination, comme président de ladite structure, du-débouté-de-la-liste-Grouard Philippe Leloup ne trompera personne. Bien au contraire. Il est aussi le président officiel de l’Aselqo. Mais chacun sait que c’est Florent Montillot, qui, en réalité, tire les ficelles, et étend son emprise sur la ville.