Lisbonne a un goût d'abondon...
Point d'adresse à vous communiquer (enfin, quelques-unes quand même: Le Chapitô et le café Pois) même si la ville s'éveille à grand pas et que l'agitation nocturne des bars et des petits restos
branchés du Barrio Alto témoignent de sa fougueuse envie d'être à la page.
J'aurai plutôt envie de me souvenir de l'Alfama et de Graça, ces quartiers sur les hauteurs, avec leurs ruelles tortueuses qui grimpent, et qui laissent la latitude pour s'éloigner
des quelques rues touristiques et trouver le poumon authentique et historique de la ville...Là, le ciel est d'un bleu intense, les murs blancs ou par contraste, très colorés; les mamas font le
gué accoudées à leurs fenêtres, et regardent...le simple passant, les enfants jouant dans la rue, le chat qui ronronne lascivement au soleil ou les pigeons soignant leurs
toilettes: tout un spectacle que la télévision ne pourra jamais égaler!Partout autour, le silence, les citronniers et les oliviers en perspective.
Et dans l'air, cette odeur de sardines grillées qui sont préparées sur tous les barbecues des familles ou des restaurants. Du poisson à profusion, charnu et à des prix dérisoires, dégusté à l'ombre d'une petite terrasse avec la vue lointaine sur le Tage et l'envie de partir encore plus loin...ou partir simplement de l'autre coté du fleuve; pour être aux cotés des pêcheurs, et voir la ville qui accueille, sereine de son pouvoir de séduction, le voyageur venu d'ailleurs...
Bon, vous me dites, il n'y a plus qu'à mettre un air de Fado pour conclure ce billet empreint d'une légère et inquiétante mélancolie...?! Hum non, je préfère finir par un clin d'oeil et une photo prise sur le vif dans le quartier du Chiado. J'ai adoré la fragile et très sophistiqué coupe de cheveux de ce chien: A vous de juger!