Un ancien ministre de l’Intérieur qui passe à la Justice (Michèle Alliot-Marie) et le
champion des expulsions vers l’extérieur (Brice Hortefeux) qui revient à l’Intérieur par la grande porte : voila qui ne va sans doute pas améliorer les libertés publiques déjà bien mises à mal dans
notre pays. Comme on l’a encore vu récemment avec son show versaillais, le président de la République est passé maître dans l’art de confondre les pouvoirs. Seule bonne nouvelle : la disparation du
gouvernement Fillon III de la catholique conservatrice homophobe Christine Boutin.
Bien sûr, la nomination de Frédéric Mitterrand est un très beau coup médiatique. A double titre. A cause du nom qu’il porte. Et parce qu'avec cet écrivain érudit de cinéma, Nicolas Sarkozy fait
entrer au gouvernement un homme ouvertement et officiellement gay. Au nom de l’ouverture sans doute. Boutin qui sort et Mitterrand qui rentre : un subtil artifice pour masquer des nominations
beaucoup plus inquiétantes.
En photo : Frédéric Mitterrand et Nicolas Sarkozy à la villa Médicis à Rome que le nouveau ministre de la Culture dirigeait depuis quelques
mois.