Il s’agissait, explique Anne-Marie Coursimault dans La République du Centre du 1er juillet, pour le municipal M. Loyal de l’agenda 21 de la Ville d’Orléans « d’expliquer que les
associations n’ont pas réponse à tout » (sic). Au nom de quoi elles ont été sciemment exclues de toute la procédure de constitution des comités de mobilisation et d’animation des
conseils de quartier (CMA). Serge Grouard, a une explication toute simple : le forum citoyen misait sur « une démocratie participative » et non « représentative ».
Cette conception prétendument intégrale de la démocratie a un avantage pour la droite orléanaise : elle dilue le pouvoir des citoyens qui, considérés individuellement, sont moins forts que
rassemblés et organisés. Diviser pour régner. En outre, elle peut rapidement tourner à la démagogie, voire au poujadisme : « Je vous ai écoutés puisque tout le monde a eu la parole
».
Crainte culturelle. En matière d’indifférence, voire de négation, à
l’égard des corps intermédiaires, le député-maire d’Orléans est un récidiviste. Il a déjà fait le coup, notamment, avec les associations de parents d’élèves. Pour Serge Grouard, qui manifeste une
crainte culturelle à l’égard du milieu associatif, une bonne association et une association qui ne conteste pas.
Au-delà de ce déni de démocratie, cette manière d’agir nie totalement l’expertise associative (comme on a pu le voir avec le Collectif pour la seconde ligne de tram) : des citoyens qui s’organisent et
réfléchissent ensemble – plutôt que de ne parler qu’en leur nom propre – sont plus pertinents et plus intelligents. C’est cela qui doit faire peur à Serge Grouard.
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