Comme je le suggérais il y a huit jours, l’année qui s’annonce risque d’être à haut risque pour Libération. Au cas, que je n’ose envisager, ou sa nouvelle maquette prévue d’ici quelques mois s’avérait un coup d’épée dans l’eau, l’avenir du quotidien pourrait s’annoncer noir.
Côté hebdos, l’avenir est également incertain. Avec les Inrockuptibles, si l’arrivée de Bernard Zekri (Actuel et Canal+) offre quelques garanties sur le plan rédactionnel, il convient de ne pas oublier que Pigasse, sympathique banquier de gauche chez Lazard Europe, en prenant en main les destins financiers de l’hebdo culturel risque de se trouver dans l’obligation d’orienter le titre vers des contrées plus markétées. Avec Télérama, en proie aux visées de Lagardère, l’enjeu est encore plus décisif et l’indépendance de la rédaction une interrogation. Si l’on ajoute à cela la curieuse trajectoire que le Sarko-compatible Olivennes est entrain de faire prendre au Nouvel Observateur, avouez qu’il y a de quoi être inquiet en particulier après la publication d’une interview du Président de la République concoctée par la direction de l’hebdomadaire en tenant à distance la rédaction.
Plus généralement, quand on ajoute aux problèmes économiques cette tendance néfaste de recentrage d’une partie de la presse, on retrouve en permanence l’ombre d’un Sarkozy et parfois d’une Carla « de gauche » Bruni servant de passerelle. La publicité institutionnelle de l’Etat Sarkozyen arrose depuis quelques temps de façon pas toujours parcimonieuse de nombreux titres au point que rares sont les lecteurs de dizaines de publications à être ignorants des affaires de l’année de terre ou de certains effets des politiques gouvernementales.
Ici à Lyon la raréfaction ou les difficultés de certains titres dans la période la plus récente demeurent des problèmes. Les disparitions successives de « Lyon Figaro », de la page lyonnaise du Monde. Le retrait de quelques radios…