Ce n’est pas parce que l’on n’en parle plus que l’histoire n’est plus bonne à raconter. Ce serait même aller à l’encontre de l’ABC
de la communication, qui veut justement que l’on prenne plus que jamais la parole lorsque l’on commence à vous oublier.
Alors, s’il faut aller à contre-courant, j’y vais de bon cœur ; les esprits chagrins pourront toujours faire comme si nous étions deux mois en
arrière (avec comme autre satisfaction la fiction de pouvoir vivre la perspective de nouvelles vacances).
Alors voilà comment l’Iran a pu raconter ses histoires électorales.
Pas de presse vraiment libre, mais un leadership dans un outil de choix pour raconter des histoires : l’Iran est la patrie de la troisième communauté de blogueurs du monde.
Face au silence des autorités iraniennes, ce sont les blogs et les médias sociaux (Twitter et YouTube principalement) qui ont pris le relais pour
raconter au monde ce qui se tramait réellement dasn les rues et les têtes des Iraniens.
Plus intéressant encore : des médias plus officiels, mais toujours affiliés aux médias sociaux, comme le Huffington Post, ont agrégé ce contenu provenant du web.
Un enseignement de storytelling, que Barack Obama avait déjà bien expérimenté :
On ne peut plus stopper ceux qui veulent raconter des histoires pas plus qu’on ne peut contrôler ces histoires, puisque les canaux traditionnels peuvent
être surpassés par ces nouveaux médias interactifs entre eux et agrégeables.
Comment ? J'oublie qu'on a coupé les moyens de communication des Iraniens avec le reste du monde ?
On peut arrêter la parole, temporairement, pas les histoires.
Voilà, une contribution à la continuation de l’histoire des Iraniens en quête d’un monde différent.
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