Inglourious Basterds: Il faut scalper Papa Schultz !

Par Nemosandman


Avez vous remarqué avec quelle maestria Quentin Tarantino nous propose des affiches “coup de poing”.  “Boulevard de la Mort” bien que longuet au niveau du métrage offrait une affiche ultra salivante. Il en est de même avec Inglourious Basterds qui se décline sur les murs de nos villes pour une sortie le 19 aout. On y voit en premier plan Brad Pitt avec un couteau type Bowie Knife tenu façon “griffe de chat” qui avance avec un regard des plus déterminé et une mâchoire proéminente comme jamais. Pour parler simple et court: ca va faire mal. La Tagline des affiches américaines est plutôt jolie: “Once Upon a Time in Nazi occupied France…” Il était une fois en france occupée par les Nazi…  Pas idiote du tout cette phrase, parce qu’elle laisse supposée que nous allons assister à un conte. Les contes sont souvent cruels et brutaux. Rappelez vous par exemple que le chasseur doit rapporter le coeur de Blanche Neige pour preuve de son crime à la méchante reine ! Ensuite les protagonistes sur l’affiche, à part les femmes avec leurs petits pistolets automatiques, laissent supposer qu’ils vont en venir aux mains d’une façon brutale et douloureuse. En gros: ils ont un compte à régler et ça va pas se passer comme ça, nom de nom ! Dans ce domaine le personnage de Pitt (Aldo Raine) est actuellement un belle enigme, car il est facile de voir qu’il porte une superbe cicatrice à son coup, laissant supposer qu’il a échappé à une mort atroce ! La seule arme en sa possession est donc ce couteau Bowie typiquement américain (même si souvent ils sont plus longs et plus lourds) qu’il arbore à la ceinture sur d’autres affiches.

Il semblerait que Brad Pitt nous ressorte un personnage qu’il a déjà campé il y a quinze ans: le “Scalpeur de Soldats Allemands”. Et oui en effet en 1994 dans “Légendes d’Automne” (film tiré d’Edward Zwick d’une superbe nouvelle éponyme du grand écrivain Jim Harrison), pendant la première guerre mondiale, Tristan vengeait la mort de son frère en scalpant à tour de bras les soldats ennemis et en ramenant leurs scalps au camp. Encore un joli conte de fée, ou Pitt fou de chagrin arrachait le coeur de son frère selon les funérailles de sa tribu indienne d’adoption. Oups encore du gore dans un conte ! Tristant arborait d’ailleurs un superbe couteau du coutelier Daniel Winkler, un superbe Bowie Knife, bien plus impressionnant que celui d’Inglourious Basterd et ce couteau est un personnage à part entière du film.

Tout cela pour dire que les contes et les légendes font rarement dans la dentelle et la crainte qu’ils inspirent fait bien partie du folklore.