À jolie femme, point de hanches ?

Le sujet d’aujourd’hui, laissez-moi vous rassurer, n’est pas pour insulter les femmes qui n’ont pas de hanches. Il s’agit d’un questionnement, mais également d’un petit exposé sur les goûts personnels.

Hier, c’était l’anniversaire d’un collègue de travail. Après un abondant et adipeux souper au restaurant, les gens du petit groupe que j’avais rejoint pour l’occasion m’ont tendu un cruel piège et m’ont convaincu après m’avoir fait ingurgiter de la drogue du viol, sans scrupule aucun, que ce serait une maudite bonne idée d’aller dans un bar de danseuses tout en me proférant sans cesse de virulentes menaces afin que j’accepte. Moi, tel un docile toutou, je les ai suivis dans cet antre de la débauche, genre d’endroit que je n’avais pas visité depuis mes tendres 18 ans.

Après avoir payé le couvert de 5$, passé dans le détecteur d’armes à feu (!!!) et déboursé généreusement (et obligatoirement) pour le gaillard qui a choisi une table pour nous, nous nous assîmes, peinards, à quelques pas de la scène. Comme il faisait assez chaud hier soir, les dames avaient retiré quelques couches de vêtements. Et quelque chose, qui me chicotait depuis au moins 20 secondes, me frappa de plein fouet : « Ces femmes n’ont pas de hanches ! »

Femme avec pas de hanches

Elles n’avaient pas de hanches. Aucune d’elle. Ce qui ne signifie pas qu’elles n’étaient pas jolies. Elle avaient de jolis visages et d’autres jolis atouts. Mais pas de hanches. On aurait pu les attacher avec une planche de chaque côté du corps, et il n’y aurait eu aucun espace vacant entre leur taille et les planches. Et ce n’était pas une exception, à moins qu’on considère un demi-centimètre de hanches comme une exception.

Je suis suis demandé toute la soirée si j’étais normal, et si c’était normal.

Moi j’aime les femmes qui ont des hanches. Deux, de préférence. Vous savez, j’aime savoir où la taille finit et où les fesses commencent. J’aime, lorsque je prends une femme par la taille, avoir un soutien où je puis faire reposer ma main.

Mais on ne peut nullement blâmer ces pauvres et faibles femmes. C’est la nature, c’est ainsi. Mais je me demande simplement ce qui fait que les jeunes femmes de la génération Y, du moins, celles qui dansent dans les bars, n’ont pas de hanches.

C’est bien connu, les hanches servent à soutenir le bassin pour la grossesse. Est-ce que la baisse considérable du taux de natalité en occident peut modifier la physionomie d’une personne à ce point rapidement ? En quelques générations ? Alors qu’il nous a fallu des milliers d’années pour, je ne sais trop, que la queue que nous avions se transforme en coccyx ?

Et une autre question se pose, c’est celle, évidemment, de l’obsession du corps. Si le mâle moyen est normalement obsédé par les dimensions de son appareil reproducteur (voir l’incroyable dissertation de Dark Remi of Doom sur ce sujet), les femmes sont surtout obsédées par leurs seins et leur poids. Mais les hanches? Vous, femmes qui me lisez, êtes vous obsédées par vos hanches ? Je me le demande.

Je me suis toujours cru « au dessus » de tous ces critères de beauté. J’ai toujours cru que mes critères à moi étaient très marginaux, car j’ai toujours porté une attention particulière aux cheveux et aux choses de l’esprit, plus qu’à tout autre chose chez une femme. Maintenant, je me dois d’ajouter que j’aime bien les femmes qui ont des hanches.

Shakira est pleine de hanches

Shakira le chante, les hanches ne mentent pas. Je n’ai aucune idée de ce que ça veut dire, et je n’irai pas creuser plus profond pour en trouver le sens. Mais elle doit savoir de quoi elle parle, elle en a, elle, des hanches. Je n’aime pas particulièrement sa musique, mais je vous laisserai tout de même sur ce clip faisant l’éloge des hanches. Et remarquez comme Wyclef Jean, lui, n’a point de hanches.

Merci les hanches !

PS : Bien qu’utilisé 20 fois dans ce texte, aucun mot « hanches » n’a été maltraité dans la rédaction de ce billet.