Maison Ikkoku (Juliette, je t’aime)

Par Jibouille

Un jour, Kyoko Otonashi débarque pour remplacer l’ancien concierge de la résidence Ikkoku, et Yuhsaku Godai en tombe immédiatement amoureux, lui qui s’apprêtait à quitter la résidence, exaspéré par ses voisins de chambre, trois individus monstrueusement débauchés, bon-vivants et taquins. L’arrivée de la nouvelle concierge va changer la vie de Godai, et la vie à la résidence Ikkoku va prendre un nouveau sens pour lui…

Et oui, vous ne rêvez pas. J’ailu les 10 tomes du célèbre manga. Maison Ikkoku fait parti des classiques, véritable institution en matière de shojo. Beaucoup connaissent l’anime, plus connu chez nous sous le titre “Juliette, je t’aime“.

Dès les premières pages, on reconnait facilement le style de Rumiko Takahashi (Ranma, Inuyasha,…), que ce soit par le dessin, les personnages, ou bien l’ambiance générale. Le décor est toujours aussi épuré, avec des planches simples. Les yeux ont toujours une place importante dans la révélation des sentiments. On note aussi une évolution au niveau de la qualité car le premier tome n’était pas “beau” mais qui s’arrange avec le temps. J’ai cru que Kyoko était une manipulatrice au début ^^

L’histoire n’a rien d’exceptionnelle et on retrouve toujours ce trio amoureux, même s’il est plus rare de voir une femme hésiter (c’est plutôt le gars qui a du mal d’habitude). Un élément, le Grand Amour de Kyoko, vient quand même se greffer pour éviter d’être trop conventionnel et ainsi, permettre à de petites histoires de se développer. Mais sur le fond, il n’y a pas de réelle surprise. J’ai beaucoup aimé les deux derniers tomes qui sont étrangement plus matures que les autres, avec un vrai questionnement (il y a quand même des gags, rassurez-vous). Après tout, notre couple a quand même déjà plus de 25 ans, je trouve ça plutôt normal du coup ^^. Mais c’est vrai que je ne m’attendais à un tel sérieux alors je le souligne.

Les personnages sont un point délicat pour moi. Yusaku est un héros plus que banal: looser, pauvre, gentil, idiot et amoureux. Une recette classique qui semble encore plaire de nos jours. Non, je dis “délicat” pour les colocataires. Véritables caricatures vivantes, ils sont parfois drôles et parfois horripilants. Je pense qu’ils sont suremployés et l’humour qui découle d’eux est souvent lourde, presque énervante. Avec une Kyoko un peu spéciale, il n’y avait pas forcément besoin d’en rajouter une couche. En effet, Kyoko n’est pas la petite cruche qu’on pourrait croire (bon, un peu quand même). Elle est gentille de nature mais quand quelque chose la contrarie, elle explose. C’est malheureusement Yusaku qui en fait souvent les frais alors que ce n’est pas de sa faute. Pourtant, ce genre d’héroïne ne me plait que moyennement et même si on peut la comprendre, on se lasse vite de ses hésitations, parfois injustifiées (et elle le sait en plus la bougresse).

Je pourrai faire une critique beaucoup plus longue mais j’aurai l’impression de me répéter. Tous les shojos que j’ai pu lire se terminent de la même façon et ont un schéma presque identique. Je suis un peu plus généreux avec celui-ci car il est plus vieux que moi et fait partie des premiers. On ne peut pas assassiner totalement un classique ^^. Il y a de bonnes choses mais le manga part souvent trop dans le n’importe quoi, surtout à cause du trio de poivreaux. Mais bon, il se lit très facilement mais pas vite car les tomes sont de vrais pavés. A lire pour connaitre ses classiques.