Les formats des contenus numériques incarnent la chienlit des divers secteurs, cinéma, musique et... celui du livre. Et Sony, qui a toujours affirmé vouloir mettre la main sur le livre numérique entend bien faire régner en maître son format ePub, ou à défaut, le PDF. Mais l'ePub, ce serait bien mieux.
Le nombre d'éditeurs qui se sont raccrochés à ce format n'a cessé d'augmenter, d'autant que la rassurante présence de verrous numériques, les DRM Adobe, permettent de garder un contrôle - très relatif - sur les livres vendus.
Or, les livres vendus sur la plateforme de Sony seront donc tous au format ePub, soit donc lisibles sur les Reader, mais également d'autres appareils, comme le récent Opus de Bookeen, ou encore le Plastic Logic Reader. Avec la prolifération des outils, l'uniformisation du fichier et de son format sera la solution sine qua non pour l'envol de l'ebook.
Et un coup bien placé dans les rotules pour Amazon, dont le format Kindle n'est lisible que par le lecteur ebook et iPhone ou iPod Touch. Comme nous l'avions vu hier, les ventes de livres numériques ont encore augmenté durant le deuxième trimestre 2009, et connaissent une envolée de plus de175 % par rapport au premier semestre 2009. Si, en dépit du mutisme d'Amazon, les ventes les plus nombreuses sont celles faites par le biais du Kindle, Sony a donc tout intérêt à pousser le plus fort possible son ePub, tout comme il l'a fait avec le Blu-ray pour la vidéo en haute définition.
D'autant que la Free Software Foundation rajoute une couche en rappelant qu'avec Amazon, on n'a pas vraiment la possibilité de se sentir confiant quant à ses achats, surtout depuis l'épisode Orwell. Et si Sony ne souhaite pas abandonner les mesures de sécurité, elle souhaite tout autant prendre l'avance nécessaire pour devancer une possible réaction d'Apple.
Le passage à un format ouvert incarne donc la voie royale pour Sony, qui n'a plus qu'à attendre une chose : qu'Apple annonce le support de l'ePub sur sa prochaine tablette. Et là, Amazon pourrait commencer à suer...