Notre visite au musée Bols : fabricant de liqueurs mondialement reconnu

Dimanche 11h, nous voici arrivés devant le musée Vincent Van Gogh à Amsterdam. Mais drame, il y a 2h de queue et il pleut des cordes. Vite, faisons preuve de réactivité face à ce changement de planning, car nous n’avons pas de parapluie. Et là, de l’autre côté du boulevard, nous découvrons le musée Bols, fabricant de liqueurs…

Arrivée en 1575 à Amsterdam, la famille Bols ouvre sa première distillerie et se spécialise dans la genièvre. La marque se développe, et c’est Lucas Bols qui diversifie considérablement les liqueurs tout en restant dans la tradition, c’est pourquoi on garda le nom « Lucas Bols ».

Mais revenons à notre visite. Nous sommes les premiers de la journée, on nous dit de ne pas aller trop vite durant la visite du musée car le bar risque de ne pas être encore ouvert. Mais pourquoi nous parle-t-on de bar ?

Nous entrons donc dans le musée, et les premières salles évoquent, par l’intermédiaire d’objets, l’histoire de la maison Bols. On y trouve des alambics, différentes bouteilles de genièvre (certaines rappelant les westerns d’époque) et des flacons plus précieux.

Souvenirs de 434 années d'existence de la maison Bols

Vitrine de poteries, bouteilles et carafons de tous genres

Alambic Bols

Verreries précieuses contenant des liqueurs Bols

Les salles suivantes sont dotées d’une scénographie plus moderne, et cherchent à mettre en émoi toute l’importance de nos sens.

Une salle nous rappelle les 5 saveurs fondamentales pouvant être identifiées par le goût et qui sont :

-    l’amer : une saveur âcre, qui peut être une qualité lorsqu’elle désaltère, mais aussi un défaut lorsqu’il y a en a trop, car elle rend le goût désagréable.
-    le sucré : un goût subtil et doux.
-    le salé : un goût relevé.
-    l’acide : qui a une saveur aigre et piquante (un composant qui chatouille les papilles et qui est délicieux à petites doses).
-    l’umami : un goût profond, un mélange de salé, d’acide, de sucré avec une pointe d’amertume. C’est très difficile à décrire mais ça ressemble un peu à ce que l’on ressent avec les aliments fermentés.

Ensuite, une succession de flacons colorés, tels des flacons de parfums anciens, nous attendent à hauteur de nez. A nous maintenant de tester nos souvenirs olfactifs. Il faut ainsi reconnaître 36 odeurs allant du chocolat, à la menthe, en passant par l’amande, le litchi ou l’orange sanguine.

Jérôme à l'exercice des souvenirs olfactifs

C’est étonnant de voir comme notre mémoire olfactive se construit de façon si complexe. Nous avons souvent besoin de multiplier nos sens pour reconnaître les odeurs. Le kiwi, par exemple, était plus facile à découvrir en voyant la couleur verte du flacon. Et pourtant, un peu d’entraînement suffirait pour améliorer tout ça…
Dernière étape de notre visite, une salle faite de miroirs du mur au plafond, et un bar des plus accueillants avec un arc en ciel de liqueurs Bols, attendant pour rentrer dans la composition de nos cocktails.

Arrivée au bar de dégustation

Au fait, savez-vous quelle est la différence entre une liqueur et une crème ? Une liqueur est une boisson spiritueuse avec un degré d’alcool entre 15 et 55°, et elle est surtout pauvre en sucre (100 g/l). Alors que la crème est une liqueur qui a un taux de sucre devant atteindre au moins 250g/l.

Les liqueurs Bols

Au préalable, nous étions passés à une borne informatique pour définir le cocktail qui nous conviendrait le mieux selon nos goûts.

Pour Jérôme, la machine lui a proposé le « Bols Amsterdamer », dont voilà la composition :
Rappel : 1 shot est un petit verre d’une contenance de 6 cl
1 shot 1/4 de Bols Jonge Genièvre
3/4  shot de liqueur de pêche
1 goutte de jus de canneberge
Rajouter un quartier de citron vert

Le Bols Amsterdamer, vu d'en haut

Pour moi, ce fut « The Voc« .
1 shot 1/2 de Bols Corenwyn (Genièvre produit en alambic  puis vieilli en futs de chêne)
1/4 shot de liqueur de Brandy d’abricot
1 cuillère à soupe de jus de citron fraîchement pressé
1/4  shot de sirop de sucre (2 tasses de sucre dans une dose d’eau chaude)
1/2 cuillères à soupe de liqueur de thé vert
Petit + : le barman a passé un zeste d’orange sur le pourtour du verre

Nos deux cocktails

Cette visite de musée aura été à la fois très instructive et très étonnante. Autant vous dire que lorsque nous sommes ressortis du musée, la pluie ne nous faisait plus peur…

Pour notre part, ça nous a vraiment envie de refaire des cocktails à la maison car ces verres colorés apportent vraiment une touche festive aux apéritifs.