Ce qui pose réellement problème n'est pas tant qu'en interne les prisonniers aient plagié des textes encore sous droit, mais plutôt que leurs écrits sont publiés par un journal qui est diffusé dans les prisons du pays. « Nous allons désormais vérifier chaque poème avant de passer à l'impression », explique la rédaction, quelque peu échaudée par cette nouvelle.
Un message est passé auprès des rédacteurs et apprentis poètes : « En trichant, vous pervertissez le travail de ceux qui ont présenté d'authentiques textes », avertit-on, mais surtout, on expose le journal Inside Time, à des poursuites judiciaires. D'un autre côté, faudrait vraiment manquer d'un tant soit peu d'humanité pour ça. Sauf qu'en cas de procès, ce serait la fin des pages poésie du magazine, les plus populaires.
Chaque année, le journal reçoit en effet plus de 3000 poèmes. Il a publié une anthologie des textes de ces prisonniers.