Pour plusieurs, le moelleux et plaisant goût de noisette du gruyère est l’ajout parfait à un brûlant bol de soupe à l’oignon, ou à un sandwich mixte, mais pour les paysans médiévaux qui l’ont au départ créé, sa saveur n’était que secondaire à leur survie. Le gruyère est le résultat de la collision entre la rareté des aliments et la géographie montagneuse de la région d'où il est originaire, produisant un procédé de fabrication du fromage, distinct et rigoureux. En fait, la plupart des milliers de fromages existants aujourd’hui, sont initialement apparus par la seule contrainte de conserver cet aliment alors si précieux, qu’était le lait. Mais comment les créateurs du gruyère s’y sont-ils pris pour fabriquer ce fromage unique? Au Moyen-Âge, les paysans des villages féodaux de la région de Gruyère en Suisse, avaient pris l’habitude de faire paître leurs bêtes dans les prés verts et herbus des montagnes. Mais comme il n’était pas pratique, sans mentionner très fatiguant, pour chaque paysan de gravir les montagnes chaque jour pour aller traire leurs vaches, seulement quelques paysans étaient désignés pour rester en montagne et garder un œil sur le bétail du village entier, quotidiennement traire les vaches et fabriquer le fromage. Parce que ce fromage devait pouvoir se conserver en montagne jusqu’à la fin de l’été, il se devait d’être durable, et pour descendre de la montagne, il devait être assez gros et assez ferme pour être roulé sans craquer ni fendre. Le gruyère était clairement fabriqué dans le but d’être résistant. Donc, pour faire un gros fromage ferme, durable et résistant, sa teneur en humidité devait être minime, la règle absolue du fromage étant: «Plus un fromage contient d’humidité, moins longtemps il se conservera». Mais les paysans restés dans le haut des montagnes, devaient utiliser le lait frais de tous les jours et n’avaient pas non plus accès à autant de sel qu’ils l’auraient certainement souhaité, pour contrôler l’humidité des fromages. Pour contourner ces restrictions, les paysans créèrent une technique de coupe élaborée, destinée à produire une très petite particule, de la taille d’un pois, pour en extraire l’eau. Illeur fut donc nécessaire de cuire le fromage ne le mélangeant à température très élevée, pendant de longues périodes, aussi pour en extraire le plus d’eau possible. La tâche n’était pas chose facile à cette époque. S’ils avaient eu d’autres moyens de faire, jamais les paysans n’auraient travaillé dans des conditions de travail si étouffantes de chaleur et physiquement exigeantes, si ce n’avait été pour la nécessité de préserver une précieuse denrée. Heureusement pour nous, les fabricants de fromage du Moyen-Âge avaient le cœur à l’ouvrage. En d’autres mots, peu importe le fromage, gruyère, asiago ou münster, on peut être certain que de très bonnes raisons se cachent derrières leur fabrication et leur origine.
- ½lb champignons émincés
- 3 c. à table huile d’olives
- 2 gousse d’ail pressées
- 2 à 3 c. à table persil haché
- 8 c. à table beurre salé
- 3 c. à table huile végétale (canola, tournesol ou autres)
- 3 œufs
- 1½ t. farine
- 1 c. à table poudre à pâte
- 1 t. gruyère râpé
- Sel et poivre (ou au goût)
En fin de cuisson, ajouter l’ail et le persil, bien mélanger et laisser refroidir le tout, réserver.
Pendant ce temps, dans un bol, mélanger la farine, la poudre à pâte, le sel et le poivre, réserver.
Dans une jatte, fouetter le beurre et l’huile végétale.
Ajouter les œufs un à un en fouettant bien après chaque addition.
Ajouter les ingrédients secs réservés, mélanger seulement jusqu’à imbibés.
Incorporer le gruyère, les champignons réservés et transférer le tout dans un moule à pain non beurré.
Faire cuire au four sur la grille du centre, à 350° pendant 45 minutes ou jusqu’à ce qu’un cure-dent inséré au centre du cake en ressorte propre.
Source : Sophie Dudemaine – déclinaison
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