La critique suivante sur l’épisode 20 de Fringe a été écrite par Tao de CritikSeries. N’hésitez pas à la commenter, à donner votre avis, ou même d’écrire votre propre critique si vous le souhaitez.
Fringe : 1.20 La croisée des mondes (There’s More Than One of Everything)
Fringe c’est déjà terminé. Il y a eu des hauts et des bas mais je n’ai pas vu le temps passer. Ni la série réellement démarrer. C’est là le gros problème de la série. Je ne me suis jamais senti impliqué ni par l’histoire, ni par les personnages. Et j’ai sans arrêt attendu de voir un grand truc arriver et ça n’est jamais venu.
Fringe est une bonne série, elle a de bonnes bases et un potentiel important, c’est certain. Reste à exploiter celui ci car pour le moment ça n’a pas encore été le cas. La saison 2 sera très importante à ce sujet. La série va t’elle exploser ou imploser ? Il faudra attendre pour le savoir. Fringe est donc une série très frustrante car on n’obtient jamais rien. On n’a rien de réellement concret tant la mythologie de la série est assez mince. Ou alors la mythologie est important mais on refuse farouchement de nous donner quelques pistes. Le problème de Fringe se situe donc à ce niveau là. Sa mythologie est diluée dans les épisodes indépendants car tous les phénomènes paranormaux sont liés et il est parfois difficile d’avoir une vue d’ensemble à partir d’intrigues n’ayant à priori rien à voir les unes avec les autres. Fringe n’en demeure pas moins une série très intéressante et valant le coup. Oui, mais jusqu’à quand ?
Si je ne savais rien sur cet épisode final, je savais qu’il y devait y avoir une grande révélation choc dans celui ci. Il s’agit en réalité de deux révélations et à vrai dire j’ai été assez déçu par l’une et par l’autre. Peter Bishop est donc mort, mais pas le Peter Bishop que l’on connaît. Celui là aurait apparemment été kidnappé par notre bon Walter dans un univers parallèle et ne serait au courant de rien. On le savait depuis le début, il y avait quelque chose de pas net chez Peter. On avait néanmoins étouffé nos suspicions au fur et à mesure de la saison et là c’est bien pensé. Cette histoire relance le personnage ou plutôt ça le lance enfin après une saison passée à ne rien faire. Peter servant uniquement à sourire, sortir une vanne et à recadrer Walter quand il se perd dans ses pensées. Le problème de ce retournement de situation c’est qu’on le voit venu dès le début de l’épisode. Walter va pleurer sur une tombe et on sait instantanément de quelle tombe il s’agit. Croisé à l’info sur le monde parallèle, il n’y a plus la moindre surprise quand apparaît la soit disant révélation.
Le thème des univers parallèles est vraiment une bonne idée Je ne pensais pas la série capable d’aller dans cette direction. C’est très surprenant, ingénieux et plein de potentiel. Mais aussi extrêmement risqué car on ouvre la porte un peu à tout et n’importe quoi. Fringe s’étant montré si fragile tout au long de sa première année, sera t’elle capable d’exploiter avec succès un changement de cap aussi énorme ? Est on d’ailleurs en face d’un vrai changement de cap ? Ou l’univers parallèle est il simplement un élément étrange parmi d’autres ? Là encore beaucoup d’interrogations. La série étant capable de faire comme s’il ne s’était rien passé d’un épisode à l’autre. Cela elle a déjà prouvé en être capable.
On profite du final pour clôturer l’intrigue de David Robert Jones en le coupant simplement en deux. Comme cela, on est certain qu’il est mort. Dommage car la série avait trouvé en lui un excellent méchant. Son homme à la cigarette, son Murdock. On peut se consoler en se disant qu’un retour est possible si un David Robert Jones encore plus diabolique d’un monde parallèle arrive dans le notre. Là aussi tout est possible.
On fait aussi la clarté autour de William Bell. Pourquoi ne l’a t’on pas vu depuis le début de la saison ? Simple, il s’était réfugié dans un univers parallèle. Ma foi, quel meilleur endroit pour se cacher qu’un univers parallèle inconnu de tous ? Très joli coup de la série d’accueillir Leonard Nimoy, le mythique Spock de Star trek pour incarner un personnage aussi mystérieux. Sa présence ne doit pas être étrangère à celle de JJ Abrams réalisateur du dernier Star trek et créateur de Fringe. Là encore, à une bonne surprise survient la frustration car mis à part la personnification de William Bell, on obtient rien. Aucune réponse. Bon ok, il vit dans un univers n’ayant pas connu le 11 septembre, la belle affaire. On remarque néanmoins un journal parlant de la victoire d’Obama. Est ce un journal de cet univers ou a t’il été importé de notre monde ? Mystère.
Bilan : Un dernier épisode à l’image de la saison 1. C’est pas mal, ça se laisse regarder mais c’est très loin d’être passionnant. On s’attend à tous les rebondissements et quand la série se fait surprenante, on est frustré car on ne va plus loin. Avec cette fin de saison, arrive inévitablement la question de savoir s’il faut regarder la série l’année prochaine ? Et là même si j’ai douté tout au long de la saison 1, ma réponse est un oui. Un oui massif. La réputation de X-files ne s’est pas faite sur un épisode, ni sur une saison. Je laisse donc le bénéfice du doute à Fringe. Reste à transformer l’essai au risque d’être la risée de la saison à venir.