On a souvent reproché monsieur Lee Chin (le plus grand fan canadien de Warren Buffett) ses nombreuses contradictions avec son idole. Son côté flamboyant et l’étalement de sa richesse personnel, n’ont rien fait pour calmer les porteurs de parts qui eux, s’appauvrissaient d’années en années. L’extrême volatilité de ses grands fonds canadiens ont fini par démoraliser les plus patients.
source:Globefund.com
À titre d’exemple, si vous aviez investi 10 000$ en 1998 dans le fonds AIC Global Avantage, il ne vous resterait que 4 039$ en 2009. Plus chanceux, avec le fonds AIC Avantage, en 10 ans vous auriez fait 637$ soit un gain annuel de 0,21%.
Au cours des dernières années, les départs de gestionnaires, les rachats nets et les piètres performances des fonds ont fini par décourager les investisseurs. Ainsi, l’actif total de la firme est passé de 14 milliards à moins de 4, 28. Une destruction de valeur de 69%. Au sommet des marchés, AIC possédait son propre réseau de conseillers, le groupe Berkshire (dont le nom a été emprunté au conglomérat de Buffett Berkshire-Hathaway) et même des banques aux Barbades et en Jamaïque.
Lee Chin ne va conserver que les mandats de gestion de ses principaux produits, dont les fonds Avantage et Canada Diversifié. AIC était au 33 e rang en terme d’actifs sous gestion en fonds communs canadien. Manuvie, au 17ième rang avec 17 milliards. Mais il faut aussi ajouter la partie en fonds distincts qui représente 40 milliards et qui occupe le 5ième rang canadien. Les clients seront les grands gagnants de cette transaction. Dès la fin septembre, Les fonds Manuvie intégreront les fonds AIC et offiront ainsi plus de choix et de latitude. Pour Manuvie, c’est certainement un très bon coup. Son communiqué annonce aussi qu’elle n’en restera pas là. Globalement, la financière Manuvie administre 421 milliards de dollars et se positionne maintenant parmi les 5 plus grands joueurs mondiaux de la gestion de patrimoine.