Les IG-Nobel 2007 ont été décernés jeudi dernier

Depuis bientôt vingt ans, de facétieux chercheurs (vrais) de l'Université de Harvard rendent honneur aux gens dont les accomplissements "ne peuvent pas ou ne doivent pas être reproduits", étant ici précisé que la reproductibilité d'une expérience est l'une des conditions de sa validité scientifique. La cérémonie s'est déroulée en présence de véritables Prix Nobel pur sucre dans le grand amphi de l'université célèbre. Y assistaient notamment Craig Mello (médecine 2006), Roy Glauber (physique 2005) ou encore William Lipscomb (chimie 1976).

Marc Abrahams, éditeur de la revue "Les Annales de la recherche improbable", est à l’origine et aussi responsable de l’orchestration de cette cérémonie. On peut découvrir la totalité des lauréats 2007 et la liste de leurs travaux ici. Nous ne résistons néanmoins pas à citer quelques admirables causes et découvertes ainsi que leurs auteurs respectifs dûment primés:

Patricia V. Agostino, Santiago A. Plano et Diego A. Golombek de l'Université Nationale de Quilmes, en Argentine, pour avoir découvert que le Viagra aidait les hamsters à se remettre d'un décalage horaire.
Brian Witcombe, de Gloucester (Angleterre), et Dan Meyer, d'Antioche (Tennessee, États-Unis), pour leur rapport médical pénétrant sur l'ingestion de sabres et ses effets secondaires.
Mayu Yamamoto de l'International Medical Center of Japan, pour avoir développé une méthode d'extraction de la vanilline (arôme et parfum de vanille) à partir de bouse de vache.

Avec une mention personnelle particulière pour

• Brian Wansink de l'Université de Cornell pour ses recherches sur l'appétit apparemment infini des êtres humains, en les nourrissant à l'aide d'un bol sans fond à remplissage automatique, et
• The Air Force Wright Laboratory, à Dayton, pour leur travail de recherche et développement sur une arme chimique, la « bombe gay », qui rend les soldats ennemis sexuellement irrésistibles pour leurs frères d'armes.

Enfin du concret dans la recherche fondamentale.

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