Je refais surface. Un mois d'absence presque, de déconnexion. Qu'est-ce que cette période a été pour moi? L'occasion de retrouver le monde? Pas vraiment. Quel monde aurais-je pu retrouver?Une période de vacance, plutôt.Faire le vide en moi, aérer la tête, respirer les jours sans contrainte, donner généreusement de ma personne et de mon temps à des êtres aimés, arrêter de contempler le miroir.Au Portugal, j'ai vu et ressenti beaucoup de choses. Je n'essaierai pas de tout raconter. Les images ont été créées et elles surgiront sur ce blog comme autant de réminiscences décachetées.Le Portugal que j'ai eu l'impression de percevoir, à travers tout ce que j'ai vu, tout ce que j'ai lu et tout ce qu'on m'a dit, est un pays choquant, bouleversant, impitoyable pour les paumés et caressant pour les nantis. Un pays obsédé par la réussite matérielle, le culte des apparences et la dolce vita et qui, très vite et de la façon la plus désinvolte, laisse sur le carreau les valeurs morales et les traditions qui ont prévalu depuis des lustres. Ceci n'est, bien entendu, qu'une appréciation subjective faite à partir de mes déambulations pendant ces quelques semaines dans la zone de Lisbonne et en réfléchissant à l'évolution de certains espaces et situations au cours des vingt dernières années.