KUK et al. (1989) ont montré que ce type de stimulation était plus efficace car elle permettait une meilleure transmission du stimulus à travers les osselets vers l’oreille interne plutôt qu’avec des électrodes de surface placées sur l’oreille externe ou sur la nuque. Il utilisera donc un courant alternatif (AC) dont la fréquence s’étale de 62 à 8000 Hz de forme sinusoïdale, triangulaire ou carrée. L’efficacité du traitement a été évaluée par des mesures psychophysiques avant, pendant et après le traitement. L’étude a été effectuée sur 10 patients montrant un acouphène non fluctuant et de fréquences basses ou hautes. Chez 5 patients aucun changement n’a été observé. Cependant, chez 5 autres patients, il a pu être observé une diminution de la gêne liée à l’acouphène ainsi qu’une diminution de son intensité.
La stimulation du tympan avec un courant alternatif peut être efficace dans la réduction de l’acouphène. Il empêche les effets néfastes du courant continu sur les tissus. La diminution de l’acouphène peut avoir lieu sans que le stimulus ne soit audible. La période d’inhibition résiduelle peu durer jusqu’à 4 heures après une stimulation de 10 minutes. La stimulation avec un courant alternatif peut apparaître efficace dans la diminution de l’acouphène pour de nombreux degrés de surdité (KUK et al.) et non seulement pour les surdités profondes comme le suggéraient HASTON et al. en 1960 dans le cas du courant continu. Il est cependant préférable d’utiliser cette stimulation chez des patients ayant un acouphène masquable par une stimulation acoustique de bas niveau.
Francis Kuk,Widex Hearing Aid Co