La Bande à Baader. Un nom qui sonne comme un couperet. Symbole de terrorisme, d’assassinats, de psychoses, de justice mais aussi d’injustice. La Fraction armée rouge (RAF), née en 1968 et menée par Andreas Baader, opère en Allemagne de l'Ouest pendant les années 1970 et 1980, contribuant au climat des années de plomb. Comme de nombreuses organisations révolutionnaires d'extrême gauche, elle prône la lutte armée afin d’empêcher le capitalisme de gangrener la société. Les autorités, elles, la considèrent comme terroriste. Attentats, enlèvements et assassinats spectaculaires sont perpétrés par ses membres jusqu’en 1998, date de la dissolution officielle du groupe. Au total, le mouvement aura assassiné 34 personnes.
Avec La Bande à Baader, le réalisateur Uli Edel adapte un ouvrage éponyme de Stefan Aust relatant l'épopée de la bande. Cet ouvrage est devenu une référence historique en la matière. Le sujet a déjà inspiré les réalisateurs, notamment Christopher Roth avec Baader (2002).
J’ai particulièrement aimé (même si c’est douloureux) le changement d’Ulrike Meinhof, le passage entre la journaliste d’extrême gauche qui pense changer le monde par ses écrits et l’activiste tourmentée prête à abandonner ses enfants et sacrifier son compagnon pour des idéaux qu’elle ne parvient plus à totalement cerner. Un film passionnant, que je vous recommande chaudement !