Seuil, coll. Karactère(s), 2009 - 106 pages - 8€
Malgré le souhait de ses proches de vendre la maison, estampillé lieu maudit, Aubin s'oppose. Il a besoin de temps, besoin de revenir aux sources, pour pleurer et sombrer dans le berceau de sa mère.
On retrouve alors Emilien, avec une certaine Hanna. Cette femme fuit aussi son propre passé et refuse de suivre la voie qui s'ouvre à elle. Elle bifurque. C'est à ses côtés qu'Emilien est victime d'une attaque, alors qu'il lisait le journal.
L'histoire peut maintenant tracer sa route, au lecteur d'être entraîné vers ces destinées qui se croisent, s'effleurent, s'éloignent, se lient et se délient. Au coeur du conflit, le suicide d'un parent. A Aubin, la douleur et la déchirure. Le deuil qui commence. La distance à prendre. A Emilien et Hanna, le poids du passé. Le choix d'assumer leurs actes manqués. Ensemble, ils parviendront à accepter et apprendre à vivre l'absence.
Malgré son titre, on comprend que le roman ne traite pas d'astronomie. Son sujet : la famille. On a beau avoir les bras cassés et des regrets qui débordent des poches, on n'est pas pour autant inapte à se reconstruire. Se bricoler des ailes, colmater les brèches, panser ses bleus à l'âme. Ensemble, c'est tout.
Voilà encore une histoire qui nous le prouve.
à partir de 13 ou 14 ans.
une précédente version de ce texte a été publiée sous le même titre en 2004 chez syros.