La pêche au Mali est une tradition séculaire qui prend sa source dans la zone deltaïque du fleuve Niger. La technique de pêche continentale du Mali est très bien connue dans la sous région de l'Afrique de l'Ouest.
La pêche malienne est purement artisanale et s'exerce sur tous les plans d'eau : les fleuves, les lacs, les mares, les barrages hydro-électriques et agropastoraux, les plaines inondées etc...
Ces principaux plans d'eau sont :
• Le fleuve Sénégal et ses affluents, qui a 730 km de parcours au Mali, sur lequel a été construit le lac de retenue de Manantali d'une superficie de 5 485 km².
• Le fleuve Niger et ses affluents, d'où sont tirés les 80%-90% de la production nationale halieutique. Sur son parcours, il y a :
- le lac du barrage Sélingué (409 km²) situé sur son affluent le Sankarani
- la zone du delta central (20 000 à 30 000 km2), qui s'étend de Markala à Tombouctou.
• Les petits barrages agropastoraux des villages qui existent un peu partout dans le pays, notamment sur le plateau dogon. Les barrages de ce plateau totalisent un volume d'eau de plus de 8 701 000 m3.
• Les plaines rizicoles à submersion contrôlée, dont la production halieutique lors du retrait de l'eau est assez substantielle.
• Le grand barrage de l'Office du Niger (ON) qui assure l'irrigation en maîtrise totale, dont la production halieutique dans les canaux, les rizières et les drains n'est pas négligeable.
Grâce aux nombreux plans d'eau denses, riches et variés d'une région à l'autre, la production moyenne du pays est estimée à 100 000 t/an.
La pêche revêt une grande importance, non seulement dans l'économie nationale, mais aussi dans la consommation nationale qui est estimée à 10,5 kg/habitant/an.
La pêche est vitale.
D’après les infos sur l’aménagement des pêches au Mali
Le bord du Niger à Bamako, photo en décembre 2008