Habituellement, les guitares électriques un peu trop "fortes", ça a tendance à me faire fuir. J'ai beau m'ouvrir depuis 10 ans à des musiques faites avec autre chose que des boîtes à rythmes et des sampleurs, il y a des limites à tout. Le seul mot "rock", s'il n'est pas affublé de sa particule "pop", peut parfois me faire frémir - résultat d'une adolescence un peu trop psycho-rigide niveau musique. Mais j'ai plus 15 ans et mon iPod 160 Go est aujourd'hui plein à craquer de guitares en tous genres (les archives de ce blog en sont le témoin).
C'est pourquoi, il y avait, comme souvent, une petit appréhension en écoutant le premier album de Glasvegas, appréhension complètement dissipée dès la première minute de la première chanson. Avec son accent scottish qui ferait passé le Mel Gibson de Braveheart pour un imposteur (Ok, la comparaison ne tient pas, c'est un imposteur !), le chanteur James Allan compose ainsi des mélodies rock à vous filer des frissons tout en écrivant des textes à l'acuité et à la sincérité bouleversante. Le meurtre d'un adolescent (Flowers and Football Tops), l'absence du père (Daddy's Gone), la difficulté du travail social (Geraldine) ou l'infidélité (It's My Own Cheating Heart That Makes Me Cry), Allan parle de lui et ça s'entend... beaucoup. Mais pas de pathos ni de mélodrame. Juste un cri dans la nuit. Le cri d'un homme qui hurle ses erreurs et implore le pardon. Le cri d'un homme qui hurle ses peurs, ses frustrations et ses peines.
Vraiment, c'est beau...
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