Le CAC 40 clôture sur une baisse de 1,38 % à 3 456,18 points à l'issue d'une séance où le courant vendeur aura
été présent quasiment de bout en bout de séance.
Les plus bas d'hier (ligne d'appui horizontale en blanc) qui étaient à surveiller constituent la ligne de rupture à partir de laquelle les cours ont lâché
prise pour aller rompre dans la foulée le support du canal haussier.
Après l'affaiblissement de tendance constatée hier, nous sommes donc en présence de la première alerte baissière depuis le 13 juillet même si le rebond sur le support suivant en bleu maintient la
possibilité d'une nouvelle "fausse sortie" comme le 3 août dernier.
Un coup d'oeil sur les écrans du DAX à Francfort rend compte d'une baisse significative puisque l'indice allemand perd - 2,44 % ce soir avec 100 % des 30 valeurs le
composant dans le rouge à la clôture.
→ Au programme du jour, les données statistiques indiquent une forte hausse de la productivité aux USA au cours du second trimestre en hausse de + 6,4 % contre + 0,3 % au 1er. Ce gain est dû à
une baisse des coûts unitaires du travail en baisse de - 5,8 % (2n graphe)
Ceux-ci passent en zone négative pour la première fois depuis 2004 à - 0,3
% en rythme annuel. Le personnel se réduit à un rythme plus rapide que la production.
Source : BLS
→ En second lieu, les stocks des grossistes (3 ème graphe) ont diminué de 1,7 %
juin après - 1,2 % en mai... une information qui vient confirmer une tendance évoquée il y a 2 mois en arrière (Cf. Economie
: signes concrets de fin de destockage)
Source : Census Bureau
En début de soirée, le Dow Jones perd 1 % mené par les valeurs financières, bancaires en tête, et le secteur immobilier (Cf. Pourquoi les indices plafonnent ? )
√ Le marché est dans l'expectative concernant l'annonce de la Fed sur sa politique monétaire qui
interviendra demain soir. Le consensus penche pour un maintien des taux aux alentours de zéro (0-0,25 %) conformément aux indications précédentes de la banque centrale américaine stipulant que de
tels taux seraient maintenus longtemps mais des anticipations et des spéculations sur la date d'un possible relèvement se font jour.
Le marché est déjà entrain d'anticiper de tels relèvements pour la Norvège par exemple. Pourquoi la Norvège ? Tout d'abord, même si l'économie norvégienne est considérablement plus réduite que
celles des USA ou de l'UE, sa banque centrale figure parmi les plus importantes au monde et une telle décision pourrait avoir valeur de symbole.
D'autre part, son économie a été parmi les plus résistantes dans le monde occidental et industrialisé et les taux n'ont été abaissé qu'à 1,25 %. Si on cherche un pays susceptible d'être
le premier à franchir le pas du relèvement, la Norvège figure logiquement parmi les tous premiers noms qui arrivent à l'esprit.
Les prévisions de la Banque de Norvège vont d'ailleurs dans ce sens avec un premier mouvement susceptible d'intervenir dès ce 2 ème semestre (dernier graphe) suivant l'évolution de l'économie.
Source : Norges Bank
A 20 heures 15 demain heure de Paris, les opérateurs tenteront ainsi de voir si le communiqué de la Fed présente une quelconque inflexion ouvrant la voie à cette
perspective de relèvement.
C'est un peu le petit jeu du "Qui ouvrira la voie à la hausse ou démarrera véritablement un nouveau cycle de hausse des taux ?".
La Banque de Norvège annoncera demain à 14 heures sa décision qui devrait aller en direction d'un maintien du 'plancher' à 1,25 % selon les économistes, interrompant donc le cycle de baisse
démarré en octobre, mais ce sont
les perspectives et la tonalité du communiqué qui donneront le 'la' le cas échéant.