Comme vous le savez peut-être déjà, le maximum attendu des étoiles filantes appelées Perséides de cet été est prévu pour la nuit du 12 au 13 août (entre mercredi et jeudi).
L'objectif de cet article n'est pas de vous expliquer ce que sont les Pérséides, d'autres le font très bien comme ici sur le site de PGJ
Astronomie, mais de vous proposer une manière différente de les observer.
La première
possibilité est une approche scientifique
Comme je l'ai plusieurs fois indiqué dans mes anciens articles (exemple pour les Géminides en 2006 :
http://jazzon.over-blog.com/article-4892804.html).
Chacun peut se prêter à ce jeu, et ce sans autre matériel qu'un crayon, une feuille de reports, vos yeux, et une chaise longue. Mais ce n'est pas la bonne nuit pour se prêter à cette observation (Lune trop lumineuse).
La deuxième possibilité est une observation
particulière...
et réservée à ceux qui disposent d'un télescope ou d'une lunette.
La Lune, ce lampadaire céleste, va être en phase de dernier quartier. Sa luminosité va donc inévitablement géner les observations de météores.
But de l'observation
Tenter d'observer ces météorites s'écraser directement sur la surface Lunaire, au lieu de les voir se consumer dans notre atmosphère terrestre.
A quoi s'attendre visuellement ?
La Lune n'a pas d'atmosphère comme la Terre, vous ne pourrez donc pas voir de trainée lumineuse qui correspond à la consumation des météores.
Vous ne pourrez donc voir que le moment où la poussière céleste touche le sol sélène, dégageant alors une énergie importante, trahie par un flash lumineux d'une fraction de seconde.
Comment observer ?
Patiemment... Il faut donc rester l'oeil collé à l'oculaire toute la nuit sur la Lune (qui se lève vers 23h30 heure locale Française), jusqu'à l'aube pour les plus tenaces... mais je pense que
rester 4h d'affilées collé à l'oculaire relève de l'exploit sportif...
Votre observation devra donc se concentrer sur la partie de la Lune non éclairée par le Soleil, ce sera en effet plus évident de déceler les flashs lumineux.
Vous tenterez également de positionner la partie éclairée de la Lune en dehors de votre champ de vision pour éviter de vous éblouir évidemment.
A propos de l'intensité lumineuse de ces flashs ?
Plus le météoride sera de taille importante, plus l'énergie dégagée lors de l'impact sera importante, et plus le flash sera intense.
Vous pouvez espérer voir des flashs de magnitude comprise entre 3 et 7 (voire 8 ou 9 selon d'anciennes observations).
Plus les météorides ont une vitesse importante, et plus l'énergie dégagée sera importante au moment de l'impact également.
Voici quelques vitesses comparées de quelques essaims météoritiques bien connus :
Géminides : 35km/s
Léonides : 71km/s
Taurides : 27 à 29 km/s
Perséides : 59km/s
A combien de flashs s'attendre ?
Entre zéro... et quelques uns...
Observez utile : notez vos observations !
Indiquez exactement la date et l'heure à laquelle vous observez ces impacts, et reportez sur une carte lunaire la position des flashs. Vous aurez préalablement régler votre montre à l'aide de
l'horloge parlante.
Utilisez les gabarits de xavierc par exemple : http://xcamer.perso.sfr.fr/astrodivers/gabarits.html
Et si vous connaissez la position exacte du flash, vous pouvez utiliser et télécharger gratuitement l'atlas virtuel de la Lune : http://ap-i.net/avl/fr/start
Ainsi, en notant précisément, vous pourrez vérifier à posteriori qu'il ne s'agit pas d'un satellite en orbite terrestre dont le panneau solaire vient de refléter la lumière dans votre direction...
Un peu d'histoire...
Ces phénomènes ont déjà été observés en 1999 et en 2001 suite à l'essaim d'étoiles filantes des Léonides intervenant le 17 novembre de chaque année.
Le 17 novembre 1999, la Lune était en phase de premier quartier.
Le 17 novembre 2001, la Lune était en phase de croissant (2 jours après la nouvelle Lune).
Cette année est donc à peu près similaire à celle de 1999, sauf que la Lune sera en dernier quartier au lieu du premier quartier ; ce qui est équivalent en terme de luminosité.
Dans les articles anciens ci-dessous, les observations effectuées font référence aux Géminides, aux Taurides, et principalement aux Léonides, je n'ai pas vu de référence aux Pérséides.
Mais étant donné l'importance de cet essaim météoritique, et sa vitessse, je vais tenter l'expérience avec l'OMC300 si le ciel est dégagé...
Voici ces articles anciens sur ce sujet :
http://ciel-des-hommes.com/science_at_nasa.php?_a_id=236
http://www.cidehom.com/science_at_nasa.php?_a_id=268
http://www.cidehom.com/science_at_nasa.php?_a_id=273
Alors bon ciel, bonne chasse, bonne chance et surtout bon courage !