Au XVIIème siècle, Charles Perrault écrivait des contes. En dépit des idées reçues, ces contes n’étaient alors pas destinés aux enfants. Ils avaient pour objet de distraire dans les salons. Derrière les jolies histoires de fées, de princesses et de mystérieux châteaux, se cachaient finalement les travers et les défauts des hommes et femmes de l’époque. Les générations ont évoluées… mais hommes et femmes ont toujours leurs perversions et leurs imperfections. Que les choses se soient améliorées ou empirées, ce n’est pas à nous de le dire. Par contre, pour dépeindre avec un trait d’humour subtil ces petits vices, Ginette Berthiaume est là…
A l’image de Charles Perrault, elle a recours à un style figuratif, presque naïf ou du moins proche du dessin pour enfant et elle fait des oies ses messagères. Jouant avec les petits travers des humains, elle en use et en abuse pour faire appel à la sensibilité des gens. Le message est simple : un peu de respect ! Pour qui ? Pour l’environnement, les animaux, la nature. Pourquoi ? Probablement par ce que respecter l’environnement dans lequel on vit, c’est un peu se respecter soi-même. Réaliste, elle sait que ces coups de pinceau aux couleurs chatoyantes ne changeront pas le monde. Ginette Berthiaume aimerait juste faire un peu réfléchir, mener son prochain vers une prise de conscience. Comme avec Charles Perrault, la première image fait sourire, le palimpseste fait réfléchir…
A découvrir jusqu’au 30 juillet à la galerie Art’et Miss .
Camille du Plessix