Il y a aussi une plus grande rapidité pour pourvoir les postes d'enseignants. Il n'est plus question d'attendre que la commission de spécialistes se réunisse (et ça pouvait prendre plusieurs mois), maintenant c'est un comité de sélection qui préside aux embauches des professeurs. La moitié des membres de ce comité est extérieure à l'université.
Le premier vice-président de l'université de Strasbourg, Michel Deneken affirme : « On gagne en rapidité puisque ces comités se réunissent immédiatement. Auparavant, les postes étaient laissés vacants pendant des mois en attendant la réunion de la commission ».
Les capitaux investis par les mécènes permettent aux universités d'avoir une plus grande marge d'action. Cela dit cette incursion du privé à l'université inquiète toujours autant. Le secrétaire général du syndicat Snesup, Stéphane Tassel y voit les prémisses de l'abandon de certaines filières.
« Les mécènes vont exiger que ces fonds soient utilisés au bénéfice de certaines recherches. On entre ici dans une logique utilitariste, où l'on n'hésite pas à abandonner les filières les moins attractives. Au final, on a une concurrence exacerbée entre universités, doublée d'un désengagement de l'État ».
Ce syndicat et quelques autres ne sont pas prêts à jeter les armes, la rentrée devrait donc être mouvementée.