Aung San Suu Kyi vient d’être condamnée à 18 mois de prison supplémentaires suite à la rocambolesque intrusion d’un américain dans sa résidence, qui a servi de prétexte à ce nouveau jugement.
Depuis qu’elle a remporté les élections de 1990 en Birmanie (devenue depuis Myanmar), Aung San Suu Kyi a passé l’essentiel des vingt dernières années en prison ou en résidence surveillée. On peut supposer que le prix Nobel de la Paix, obtenu en 1991, lui a sauvé la vie. Défaite lors des élections de 1990, la junte birmane promet un nouveau scrutin pour l’an prochain auquel pourrait être empêchée de participer Aung San Suu Kyi de par sa condamnation et son état de santé qui se dégrade.
Pour l’Union européenne, décider de sanctions économiques et politiques à l’égard de la Birmanie est une question d’honneur. Qu’importent les intérêts de Total dans la zone. C’est aussi une manière de signifier à la Chine, le principal soutien politique du régime birman, que la démocratie constitue un objectif universel pour l’UE.
NB. On remarquera que John Yettaw, l’américain qui s’est introduit dans la maison de Aung San Suu Kyi a été condamné à sept ans de prison dont « un an pour avoir nagé illégalement dans un lac municipal de Rangoun ». On espère pour lui que l’eau était bonne.
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