je rentre

« Nous devons nous y habituer : aux plus importantes croisées des chemins de notre vie, il n'y a pas de signalisation. »
C'est Ernest Hemingway qui l'a écrit.
Une citation que m'a envoyée Sandrine. Cela faisait plusieurs semaines que je n'avais pas de nouvelles d'elle. Pas normal. Mal dormi cette nuit. Les pensées faisaient la java dans ma tête. Je songeais à Sandrine: ça ne lui ressemble pas de ne pas répondre; je vais consulter ma messagerie, vérifier que mon mail a bien été envoyé. Quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai vu qu'elle m'avait écrit quelques heures plus tôt. Me relatant à son tour sa crise de la quarantaine.
J'avais coupé quasiment tous les liens qui me reliaient à la France. Coupé violemment. A l'instar du Petit Poucet, j'avais semé quelques graines, et notamment un commentaire sur mon précédent blog signalant que j'avais craqué, donnant une adresse électronique, sorte de bouteille à la mer qu'ont saisie deux ou trois amis.
Voici presque trois mois que je suis au bout du monde. Bientôt s'achève mon exil volontaire. Je rentre. Un peu cassé, mais je rentre. Impatient. Une semaine parisienne où se mêleront retrouvailles et visites des administrations, impôts, sécu, préfecture, urssaf etc.