a kiss to build a dream upon

Publié le 17 juin 2009 par Desfraises
En attendant que mes neurones s'acclimatent et mettent en mots mon retour en France, je démarre l'opération je-me-rassemble-je-recolle-les-morceaux-de-mes-anciens-blogs.
Une rediffusion, en somme (texte et commentaires)
Veuillez m'excuser pour la gêne occasionnée :o)


Habiter une guest house réserve aussi de belles surprises.
Alors que je rentrais l’autre soir, il y avait une sorte de fête dehors près de la piscine. Je n’avais envie de voir personne. Je n’avais envie de rien en fait. J’ignore pourquoi j’ai été dire bonjour. On m’a accueilli avec un verre de vin. On buvait à l’anniversaire d’un client. Le plus beau garçon de la soirée. Fernando, alias Fer, célébrait son 40ème anniversaire. Il ne parlait pas un mot d’anglais. Aussi j’ai invoqué les restes d’espagnol qu’avait conservé mon cerveau. Avec l’aide de son ami, Hache, qui assurait la traduction, je lui raconte un bout de mon histoire. Bon sang ! Je ne peux m’empêcher de parler. Si jamais l’on se rencontre, arrêtez-moi avant que je ne commence. Et soudain, Fer me dit « prends-moi dans tes bras ». D’abord j’hésite puis j’approche mon visage de son épaule, maladroitement. « Mieux que ça ! » dit-il. Tout le monde avait les yeux braqués sur nous. Quand l’étreinte fut faite, les invités peinaient à dissimuler leurs regards envieux. J’ai déclaré : « il a voulu que je le prenne dans mes bras, et alors ? »
Mais ça n’était pas une étreinte comme les autres. C’était la plus chaleureuse étreinte que j’aie eue depuis une éternité.
Une étreinte apaisante.
Plus tard dans la nuit, alors que Fer, Hache et moi nous nous amusions dans une boîte de nuit, j’ai dit à Fer : « dame un beso ». Ca n’est pas un baiser qu’il m’a accordé mais une dizaine, une centaine. Et son sourire pour bâtir des châteaux en Espagne.