Matinée de rêve aujourd'hui à Paris. Un temps splendide avec un soleil franc et la possibilité offerte par le Théâtre des Champs-Elysées de rencontrer dans la salle du TCE la grande Cecilia Bartoli.
Interviewée par Dominique Meyer, Directeur du TCE, elle s'est aussi prêtée à l'exercice de répondre aux diverses questions des abonnés du Théâtre, venus nombreux à cette occasion.
Elle a rappelé son parcours, les rencontres qui ont compté dans sa carrière (Daniel Barenboïm qui l'a révélée, Nicolaus Harnoncourt qui lui a ouvert la voie de la musique baroque).
Elle a bien entendu évoqué son tout dernier album "Maria", en hommage à María Malibran, première grande cantatrice du répertoire du bel canto au XIXème siècle qui, à l'époque, jouissait d'une très grande notoriété.Point commun avec Cecilia Bartoli, la voix de cette chanteuse s'apparentait à une mezzo-soprano coloratura, c'est-à-dire un registre bien-sûr plus grave que la soprano mais d'une grande agilité et d'une tessiture assez étendue.
Le pari de Cecilia Bartoli est de revenir à ses premières amours (le bel canto) mais avec le diapason de l'époque (plus bas, d'où la tessiture plus grave de mezzo et non de soprano), avec des instruments anciens, sur des formations orchestrales moins amples.
Je n'ai pas encore écouté cet album, mais les extraits que l'on a pu découvrir ce matin au TCE confirment l'agilité prodigieuse de la voix de Cecilia Bartoli (notamment avec l'étonnant rataplan qui évoque avec énergie les roulements de tambour et qui rappelle étrangement l'air de la Fille du Tambour Major de Jacques Offenbach !).
On ressort de la salle avec des ailes sous les rayons dorés d'un soleil d'octobre qui ferait presque penser à la belle lumière romaine.
Merci encore au TCE pour cette invitation et cette opportunité exceptionnelle de rencontrer de grands artistes.
Lien vers une interview récente de la cantatrice sur evene.fr à propos de son dernier album.
Lien vers l'article de classicnew.com.