J’ai été fortement impressionnée par l’éloquence de madame Blais. Si j’osais, je dirais « elle parle comme un livre ! » mais ce serait péjoratif par égard à sa simplicité et son désir évident d’être comprise.
Elle a commencé par nous lire des extraits de ses chroniques des années 63, nous renvoyant dans le passé, pour fair
À la question de la part du cheminement depuis « Une saison dans la vie d’Emmanuelle », madame Blais
Si madame Mavrikakis a de la difficulté à trouver des points de repères solides sur la Terre (trop sable mouvant), elle trouve que le regard vers le ciel unit plus sûrement l’humanité. Elle avoue poser un regard pessimiste dans son oeuvre, hantée par les fantômes de son histoire, par contre, elle n’a pas légué la colère à sa fille, mais la mémoire du passé, oui. Elle est presque prête à promettre qu’à la suite de son troisième roman consécutif portant sur les États-Unis, (elle y travaille présentement), elle va passer à autre chose. Elle l’a bel et bien dit mais j’ai remarqué, par sa gestuelle, une légère difficulté à se croire !!!
MCB accolent aux Américains les mêmes défauts de racisme qu'à toute l'humanité, il faut se révolter des exemples flagrants, elle joint sa signature à des lettres expédiées à Sarah Palin, terminé par un bien senti « Shame on you », ceci dit, un sourire en coin. C. Mavrikakis, en réponse à une question, assure qu’il faut maintenir le cap de l’espoir et qu’elle n’est pas gênée de préserver une part de naïveté en elle. Rien ne se construit sur le chaos, rajoute MCB.
Madame Blais a parlé d’un de ses personnages « Petite cendre », il existe, elle le côtoie et puise dans sa détresse. Elle voue une véritable tendresse à ses personnages. Madame Louise Portal, qui était dans l’assistance, la abordé la question d'une certaine pudeur (elles parlaient de timidité) à aller puiser à même son entourage pour nourrir ses personnages. MCB se tiendrait à proximité au point tel qu’elle s’en éloigne (je vous en prie, ne me demandez pas de préciser, c’est ce dont je me souviens, et j’avoue que c’est un peu hermétique !). Elle s’est aussi fait demander si, à partir des États-Unis où elle réside (aucune idée d’où !), elle avait accès à des oeuvres québécoises. Comme elle participe avec un grand bonheur à différents concours en tant que jury,
Cette rencontre avec ses auteures est pour moi un moment fort des Correspondances. J'ai pris plusieurs photos, fascinée par la gestuelle. Madame Mavrikakis, aussitôt qu’elle ne parle pas a l’air assez tourmenté. Madame Blais semble fragile et sereine.