François Bayrou tient enfin son dossier de rentrée : Eads. Il entend être à la pointe de la moralisation et s'apprête à tenir des propos très durs sur cette affaire.
Persuadé que "le bon peuple" est très sévère pour des comportements de ce type, le leader du MoDem prépare une vaste offensive sur le thème de la moralisation.
Pour lui qui entend représenter les "petits" face aux grands groupes d'affaires déjà dénoncés pendant la présidentielle, c'est une oportunité inattendue.
Il est certain que la démocratie Française dans de nombreux domaines n'est pas une démocratie moderne notamment dans les liens qu'elle a accepté de maintenir entre des groupes dépendants de commandes publiques et leurs implications dans le domaine de l'information.
La situation française est d'une extrême gravité quand on constate que les grands groupes d'informations dépendent à ce point de la commande publique et que cette dernière peut actionner des relais bancaires collatéraux dans des conditions de ce type.
Si l'opposition est offensive sur ce volet, elle dispose d'une fenêtre de tir d'une importance considérable pour emporter une logique de la Vème République où le pouvoir d'Etat tient l'information par des groupes liés à la décision publique.
Force est de constater que l'opposition quand elle fut au pouvoir n'a pas réformé ce volet de la Vème République. Entend-elle le faire désormais ? C'est la chance de Bayrou que de montrer qu'il est le seul à porter les "vraies réformes" et les "vraies ruptures" renvoyant l'approche présidentielle à des manoeuvres médiatiques.
Les conditions d'un rebond s'ouvrent de façon inespérée...