J’ai appris la mort de Marie-Laure cet après-midi sur France-Info. J’avais été émue jusqu’aux larmes en lisant l’article de Mourad Guichard sur le courageux combat que menait Marie-Laure à la fois contre le Conseil général du Loiret et contre la maladie dont elle connaissait l’issue fatale. Un sursis de 5 mois lui aura été accordé par rapport au pronostic initial. Peut-être en raison de son extraordinaire caractère, à la fois tenace et généreux.
Pour résumer, elle souhaitait que ses enfants soient accueillis après sa mort dans une famille de Puiseaux qu’elle connaissait pour qu’ils restent dans leur environnement familier, avec leurs copains et proches de leur père, alors que le Conseil général voulait les placer à Orléans.
Je pense que Libé-Orléans qui a fait beaucoup pour la médiatisation de cette affaire a sans doute joué un rôle non négligeable dans le revirement du Conseil général qui a finalement adopté la voie du bon sens.
A lire certains commentaires sur l’article de Libé-Orléans Marie-Laure, apaisée, s’en est allée où des personnes qui ne semblent pas très au courant s’indignent que ce ne soit pas le père qui ait la garde des enfants, j’ai le souvenir d’avoir lu sur Libé qu’il était chauffeur-routier et donc sans doute peu présent. Mais de toute façon, il a certainement donné son accord. Sinon, pourquoi le Conseil général aurait-il préconisé un placement des enfants à Orléans ? Le placement dans une famille d’accueil ne le prive nullement de ses droits parentaux, dont le droit de visite. D’où l’importance de la proximité.
Je ne connaissais pas Marie-Laure sinon à travers les articles sensibles de Mourad mais je ressens une profonde tristesse, comme si je venais de perdre une amie. Nul doute que de «l’ailleurs» indéfini où elle s’en est allée Marie-Laure ne continue à veiller sur ses enfants.