seul au milieu des rails, maillot Chelsea short blanc sur la peau, chaussettes blanches baissées sous talon, Nike Tiempo, il remonte en dribblant la voie du tram, un ballon contre le cuir, intérieur extérieur du pied, foulée lente qui claque sur les pavés, il remonte à contre sens, de la terre sous les crampons, les crampons atrophiés, remonte nuit plongée du nord au sud, à contre temps, inversion chronologique qui le ramène adolescence, les matchs du samedi après-midi puis dimanche matin puis samedi après-midi encore, sur un demi-terrain cette fois, les cages dépliées le long de la ligne de touche dans la largeur des plus grands, terrain pelouse puis synthétique puis stabilisé, le contact entre les doigts, les ongles lorsque la terre s'y glisse et racle, comme accrochés sur un tableau noir, craie figée sèche entre rainures des empreintes digitales, il remonte, une accélération, passements de jambes, feinte de corps puis jongle un, deux, trois coup de pied droit puis gauche et stop dans le creux de la nuque, déséquilibre, retombe, mauvais rebond sur le pavé en biais, puis reprend, passements de jambe, accélération, une Okocha ratée, ballon piqué, jongle un deux trois, genou droit puis gauche, cuisses lourdes et courbatures, la rue en pente un peu plus, la côte s'accentue, contre sens toujours, contre temps contre épaule, et cheville qui se délite sous les appuis, crampons trop longs sur les pavés, nuit noire plus noire au bout du bout de ces lignes d'horizons qui devant, loin devant, se défont, maillot Juventus short noir, chaussettes blanches baissées sans protège-tibias, ballon Nike, ballon Umbro, ballon crevé, ballon en mousse dont le cœur inégal se dépèce à chaque passe, frappe ou contrôle, ballon d'hélium qui n'accroche plus au sol et flotte, ballon fait d'air que l'on fait mine d'effleurer et qui ne rebondit plus trop lourd contre les murs et dont on raconte, après, plusieurs jours plus tard, les exploits nocturnes, fictifs et enragés, seul au milieu des rails bien avant que les rails ne fassent demi-tour, un, deux, trois jongles sur languette Puma repliée pince à linge durant la nuit, remonte à contre-sens et temps mêlés, chaussettes baissées sous les talons et peau marquée d'incisions diverses, crampons claqués sur mollet ou suture à la cuisse et tempe, tibias fracturé, ligaments rompus mal recomposés, malléole fendue et clavicule fêlée, la peau des mains éraflée dans la paume et rouge aux genoux de trop de tacles sur l'asphalte, remonte les rails à mesure qu'ils se prolongent, peau marquée sous l'ombre et le numéro sept dans son dos tatoué qui lentement se décompose à force de lavages, puis frappe pied gauche au loin où le ballon s'étend sous trajectoire, chaussures laissées bord du terrain près du banc de touche, chaussettes baissées puis enlevées, frappe pied droit pieds nus sur les pavés chauds d'après dix heures, entre les rails, se change encore entre deux matchs, sous les gradins, peau offerte vent du nord, poussière stabilisée, autre maillot à enfiler
Ne pas chercher de lien entre l'un et l'autre : se sont simplement traversés en faisant mine de ne pas se voir.
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